Nombre record de de déplacés de force dans le monde
Il y a eu 120 millions de déplacés de force à la fin avril, un nombre qui ne cesse d’augmenter et « un terrible réquisitoire sur l’état du monde », selon l’ONU.
Les guerres à Gaza, au Soudan et en Birmanie ont fortement contribué à augmenter le cortège de gens forcés de fuir leur lieu de résidence depuis plus d’un an. C’est ce qu’a souligné le Haut-Commissariat pour les réfugiés dans son rapport annuel.
À la fin de l’année dernière, 117,3 millions de personnes étaient déplacées. C’est presque 10 millions de plus qu’un an plus tôt et cela marque 12 années consécutives de hausse.
Il y a aussi presque trois fois plus de personnes déplacées de force qu’en 2012 et le nombre de déplacés est maintenant équivalent à la population du Japon.
Et il y a aussi le volume de personnes déplacées au sein même de leur pays : en 2023, ils étaient 68,3 millions dans ce cas de figure.
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75% de la population gazaouie
Le HCR voit dans ces chiffres un « terrible réquisitoire sur l’état du monde ». Il y a une augmentation des crises et le changement climatique attise encore les braises des conflits à travers le monde.
L’année dernière, le Haut-Commissariat pour les réfugiés a déclaré 43 situations d’urgence dans 29 pays.
Dans la bande de Gaza, l’ONU estime que 1,7 million de personnes, c’est-à-dire 75% de la population, ont été déplacées depuis la guerre lancée par Israël le 7 octobre.
Fausse perception
Au-delà de ces chiffres, l’agence de l’ONU a tenté de réfuter la perception selon laquelle tous les réfugiés et autres migrants se dirigent vers des pays riches.
La grande majorité des réfugiés sont accueillis dans des pays voisins du leur, avec 75% résidant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire qui produisent ensemble moins de 20% du revenu mondial.