No room for racism : le foot anglais mobilisé sur les réseaux sociaux
No room for racism. Jusqu’à demain, le 4 mai, plusieurs clubs de foot boycottent Twitter, Facebook et autres Instagram pour dénoncer leur apathie dans la lutte contre le racisme.
Premier League, Football League, Association anglaise de football, Association des arbitres, championnat féminin, syndicat des footballeurs professionnels… Tous se sont unis ce week-end et jusqu’à mardi pour ne rien poster sur les réseaux.
Le prince William, qui est également le président de la Fédération anglaise, s’est joint à l’appel au boycott pour protester contre les insultes racistes subies par les joueurs.
A l’échelle européenne, l’UEFA s’est greffée à l’initiative. Même démarche en France du côté du FC Nantes. Et cette impulsion a dépassé le champ du football puisqu’elle a atteint le tournoi de Wimbledon, les fédérations anglaises de rugby, de cyclisme et de cricket ainsi que la Formule 1.
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Réduire le flot de messages
Une page noire a donc fleuri sur les réseaux sociaux tout au long du week-end. Avec ces mots : « no room for racisme ». Au cœur de la colère : le fait que les joueurs visés par des messages haineux ne voient pas leurs auteurs inquiétés.
Le mouvement de protestation est parti de Marcus Rashford. Fin janvier, l’attaquant de Manchester United a été la cible d’insultes racistes. Sur Twitter, il avait écrit : « Oui, je suis un homme noir et j’en suis fier tous les jours que je vis. Personne ne fera me sentir différemment ».
En février, les autorités anglaises du football avaient pris le relais en demandant aux réseaux sociaux de ne plus laisser faire : « Bien que des progrès aient été faits, nous réitérons nos demandes pour réduire le flot permanent de messages à caractère discriminatoire et s’assurer que les auteurs en subissent les conséquences dans la vraie vie ».
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Obligation de prudence et amendes
L’idée est aussi de mettre la pression sur le gouvernement britannique, qui prépare un projet de loi pour encadrer les réseaux sociaux.
Cette future loi instaure une sorte d’« obligation de prudence » qui oblige les réseaux à prouver qu’ils n’attendent pas de voir apparaître ces messages pour agir.
Autre avancée de la loi : l’autorité britannique de régulation des médias pourra distribuer des amendes aux réseaux sociaux, sans toutefois engager de poursuites judiciaires.
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