Turquie-États-Unis. Guerre des visas : Ankara réplique
Les États-Unis ont dégainé les premiers en suspendant « tous les services de visas pour les non-immigrants dans tous les bureaux diplomatiques américains en Turquie ». L’ambassade américaine à Ankara a déclaré que son gouvernement avait été forcé à réévaluer « l’engagement » de la Turquie à l’égard de la sécurité des services et du personnel des missions diplomatiques, et ce à la lumière des « événements récents ».
Dès jeudi, l’ambassade des États-Unis s’était déclarée « profondément préoccupée » par l’arrestation d’un de ses employés accusé de liens avec le mouvement du prêcheur Fethullah Gulen, réfugié aux États-Unis, et elle avait rejeté les allégations visant celui-ci comme « totalement sans fondement ». L’homme a été inculpé pour espionnage et tentative de renversement du gouvernement.
La Turquie a répliqué dimanche en suspendant « tous les services de visas » pour les Américains aux États-Unis, précisant que cela vise à la fois les visas délivrés en ligne et à la frontière. Le porte-parole d’Erdogan, Ibrahim Kalin, avait défendu cette arrestation, affirmant « qu’il devait y avoir des preuves sérieuses » et pointant du doigt un appel téléphonique du consulat américain d’Istanbul à un suspect clé le soir du coup d’État, le 15 juillet 2016.
R.C