Tunisie. L’économie tunisienne entame sa reprise après la récession de 2011

 Tunisie. L’économie tunisienne entame sa reprise après la récession de 2011

Fethi Belaid / AFP


Après avoir connu la récession en 2011, le gouvernement tunisien table sur un retour de la croissance en 2012 et une accélération en 2013. Les investissements directs étrangers dans le pays ont déjà retrouvé leur dynamisme d’avant la révolution.


 


Reprise de la consommation, des exportations et des investissements


Le gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda indique avoir enregistré une croissance de 3,5 % depuis le début de l’année. Pour le ministre du Développement régional, Jameleddine Gharbi, les bons chiffres de la croissance s’expliquent par « la dynamisation de la consommation, la stimulation des investissements et la consolidation des exportations ».


Le gouvernement a annoncé s’attendre à une croissance de 3,5 % cette année et de 4,5 % en 2013. Ce rebond de l’économie tunisienne est aussi dû au retour des investisseurs étrangers. Les investissements directs étrangers (IDE) ont ainsi connu une hausse pour atteindre 1,12 milliard de dinars (565 millions d’euros) au premier semestre, soit une progression de 45 % par rapport à la même période en 2011.


 


Retour des investisseurs étrangers


Les investisseurs avaient massivement boudé la Tunisie en raison des mouvements sociaux et de l’instabilité politique. Le bon déroulement des élections et le retour à la normale dans l’économie semblent les avoir rassurés. Au premier semestre, le niveau d’IDE a presque retrouvé (-3 %) son niveau de 2010, dernière année avant la révolution et la chute de Ben Ali.


Selon le rapport du gouvernement tunisien, ces investissements ont permis la création de 71 entreprises et de quelque 6.700 emplois au premier semestre, soit 25 % des d’emplois créés par l’économie tunisienne. L’intérêt des investisseurs s’est particulièrement porté sur l’énergie et le secteur manufacturier, qui ont bénéficié respectivement de 640 et 233 millions de dinars d’investissements (323 et 118 millions d’euros).


 


Amélioration sur le front de l’emploi


Conséquence de cette reprise de l’activité, le taux de chômage officiel est en recul à 18,1 % de la population active fin juin 2012 contre 18,9 % au début de l’année. Selon l’Agence Nationale pour l’emploi et le travail indépendant (Aneti), le nombre d’emplois créés au cours du premier semestre s’est ainsi élevé à 26 713, contre 23.181 emplois au cours de la même période de 2011.


Afin de créer 90 000 emplois supplémentaires, le gouvernement compte accroître la part de l’investissement public dans le PIB à 22,7 % afin de relancer les secteurs qui ont connu des difficultés en 2011, comme les mines et les industries manufacturières par exemple.


Rached Cherif