Tunisie. Démission du porte-parole du ministère de l’Intérieur

 Tunisie. Démission du porte-parole du ministère de l’Intérieur

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Mise à jour : Nous avons obtenu de plus amples informations concernant la démission surprise de Louguini. Magistrat de formation, spécialisé dans la propriété foncière, l'homme était un proche collaborateur de Mohamed Najem Gharsalli, l'ancien ministre de l'Intérieur victime du dernier remaniement ministériel, magistrat lui aussi et qui avait incité Louguini à le rejoindre à l'Intérieur.



Associé par ses pairs aux échecs de Gharsalli (trois attentats majeurs sous son mandat), il semble que la nouvelle équipe de collaborateurs du nouveau ministre de l'Intérieur Hédi Majdoub ont isolé dès la deuxième semaine de janvier Walid Louguini, en le coupant de l'information qu'il ne recevait plus que par bribes, voire à travers les médias, lui qui n'est pas considéré comme "homme du sérail sécuritaire".



L'entourage de Louguini affirme qu'il compte réintégrer le corps de la magistrature, une fois son successeur désigné.


C'est sur les réseaux sociaux que tard dans la nuit de dimanche à lundi 25 janvier, Walid Louguini, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a annoncé qu'il démissionne de ses fonctions.



Extrêmement sollicité, l'homme n'a pourtant pas commis de fausse note notable depuis la révolte de Kasserine. Il s'était distingué par son "soutien de principe aux revendications sociales des manifestants". Sur Facebook, il s'est contenté d'un laconique "j'espère que j'aurais été à la hauteur", précédé par un mystérieux "il le faut".



Une démission qui déstabilise davantage encore un gouvernement Essid politiquement en difficulté depuis qu'il a été récemment remanié.




S.S