4 premiers avions F16 pour le Maroc
La cérémonie de réception des premiers avions F16, destinés aux Forces Royales Air, qui a eu lieu le 4 août dernier à la Base aérienne de Ben Guérir et à la Base Ecoles à Marrakech, ne laisse pas indifférents les observateurs internationaux.
Il s’agit bien d’un bijou de technologie que les Forces Royales Air se sont offert. La livraison, fêtée en fanfare, concerne un premier lot de 4 avions F16 sur 24, commandés il y a plus de 3 ans déjà, qui avaient évincé le Dassault Rafale, mono-réacteur équivalent chez l’aviation française.
Jeudi dernier, une délégation américaine a accompagné la première livraison, pilotée par 4 pilotes marocains fraichement formés aux USA. Conduite par le général Norton Schwartz, chef d’état-major de l’US Air Force, la délégation était composée du général Margaret Woodward, commandant le 17ème Air Force, de Samuel Kaplan, ambassadeur des USA au Maroc, des présidents des sociétés américaines de construction aéronautique «Lockheed Martin» et «Pratt and Whitney», ainsi que de nombreux hauts responsables de l’US Air Force.
A leur accueil, une délégation marocaine composée du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’administration de la Défense nationale, du Général de corps d’armée, commandant la Gendarmerie royale, du Général de division, inspecteur des Forces Royales Air, ainsi que des officiers supérieurs de l’EMG des FAR.
Les quatre pilotes, formés à 150 heures de vol chacun, sont censés former leurs pairs au Maroc pour manier le F 16. Six autres pilotes des Forces Royales Air (FRA) suivent encore, jusqu’à septembre prochain, leur formation à la base aérienne de Tucson.
Echos voisins
«Nous sommes en train de moderniser notre flotte et nous avons choisi le F-16, non seulement parce qu’il est un avion de grande qualité, mais aussi en raison des relations étroites que nous entretenons avec les Etats-Unis », déclare le Général de Brigade Abdelali Houari lors de la cérémonie de livraison.
Argument fortement remis en question par la nomenklatura militaire et politique algérienne, qui voit dans le marché une course effrénée vers l’armement et qui remettrait en cause la sincérité de l’engagement du Maroc pour la paix avec leur pays. Pour rappel, le contrat en question a été signé en 2008, avant toute forme de rapprochement maroco-algérien.
Certains représentants de cette classe dirigeante ont même clairement déclaré que le Maroc aurait mieux à faire de ses 2,5 milliards de dollars alloués à la modernisation de ses équipements militaires.
Rappelons que le budget d’armement algérien avoisine les 6 milliards d’euros annuels, ce qui représente quelque 3% du PNB national. L’Algérie est même classée huitième importateur d’armes dans le rapport d’armement mondial 2010, juste après les USA (http://www.sipri.org/databases/armstransfers) après avoir été cinquième en 2009.
Fedwa Misk