Maroc- Un faux prince du Golfe arrêté pour viol

La police de la ville de Casablanca vient d’arrêter un violeur en série qui se faisait passer pour un prince du Golfe pour séduire ses victimes. Le criminel, de nationalité marocaine, a été déféré devant le procureur général de la cour d’appel, dimanche dernier, pour usurpation d’identité, viol, attentat à la pudeur et torture.

L’info a été révélée par le quotidien Assabah. Selon une source sécuritaire à Rabat, le faux prince repérait ses victimes dans les quartiers chics de Casablanca. Grâce à trois complices, il arrivait à approcher une catégorie sociale aisée. Cinq filles de familles fortunées sont actuellement reconnues victimes et ce n’est peut-être que la partie apparente de l’iceberg.

La quarantaine à peine entamée, le faux prince réussissait à impressionner ses victimes et à les mettre en confiance, grâce à de faux papiers d’identité, démontrant ses origines nobles et relatant ses avoirs. Une fois à sa portée, la victime était kidnappée, séquestrée, violée, torturée et humiliée. Pour garantir son silence, chaque victime fut filmée et menacée de diffusion de l’enregistrement. L’enquête a dévoilé l’identité des victimes, dont une jeune universitaire ainsi que la fille d’un haut responsable.

Commissaire Tabit bis

La terrible saga du commissaire Tabit est aussitôt évoquée. Il existe en effet plus d’une similitude entre les deux affaires. En 1993, ce commissaire abusait de son pouvoir pour commettre des viols et autres sévices d’une très grande cruauté. Plus d’une centaine de femmes ont gardé le silence sur leur malheur, jusqu’à l’éclatement du scandale. Le commissaire filmait également ses victimes et diffusait leurs vidéos dans un réseau privé de consommateurs très particuliers. Beaucoup de grosses têtes sont tombées dans cette affaire sordide et tragique, avant l’exécution du commissaire. Ce fût d’ailleurs la dernière exécution d’une peine de mort au Maroc.

Malgré la crainte de l’opinion publique que ce ne soit une affaire Tabit bis, rien n’indique que le faux prince soit impliqué dans un trafic de films pornographiques ni membre d’un réseau organisé. Les films devaient lui garantir une certaine sécurité, mais également assouvir ses tendances morbides. Certaines victimes ont confié avoir été contraintes à s’adonner à des rapports zoophiles.

C’est le troisième violeur en série arrêté cette année dans le grand Casablanca. Le Ninja, escaladeur de murs, et le violeur de femmes mariées ont pendant des mois empêché les femmes de fermer l’œil, avant d’être arrêtés par la police. A chaque fois, les crimes étaient perpétrés avec une grande cruauté, trahissant une haine profonde du genre féminin. Dans l’impossibilité de cerner les profils psychologiques de ces criminels, souvent connus des autorités, les femmes dormiraient mieux avec un peu plus de policiers dans les rues de la grande métropole.

Fedwa Misk