Maroc. Opération transit 2012 : Les Compagnies espagnoles et italienne en pôle position

 Maroc. Opération transit 2012 : Les Compagnies espagnoles et italienne en pôle position

L’Opération Transit 2012 verra moins de ferries battant pavillon marocain sur les eaux de la Méditerranée. Photo archives José Luis Roca / AFP.


L’Opération transit de cette année connaîtra moins de ferries battant pavillon marocain. Ils ne seront que trois. La saisie de trois navires de la Comarit par la justice française a ouvert la voie aux compagnies espagnoles et italienne pour se partager le gâteau.




 


Marrakech a accueilli, lundi, une session de la commission mixte maroco-espagnole chargée de la préparation de l’Opération transit 2012. Une réunion co-présidée par le wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’Intérieur, Khalid Zerouali, et le sous-secrétaire d’Etat espagnol à l’Intérieur, Luis Aguilera Ruiz.


 


La fondation Mohammed V rassure


Contrairement aux années précédentes, nombreuses sont les zones d’ombre qui entourent l’OT 2012. Elles convergent toutes vers le transport maritime et particulièrement vers la compagnie Comarit.


Nous avons transmis certaines inquiétudes des MRE à la Fondation Mohammed V, responsable de l’accueil des MRE aussi bien en Europe qu’au Maroc. « Il n’y aura pas de problème. Tous les aléas viennent d’être levés. Il n’y aura aucun manquement par rapport à 2011 », rassure Kaïs Benyahya, directeur de la Communication à la Fondation Mohammed V.


 


De bonnes nouvelles en provenance de Sète


Des propos que corroborent des informations en provenance de France et exactement de Sète. Le port où sont bloqués, depuis janvier sur une décision judiciaire du tribunal de commerce de Montpellier, trois ferries de la compagnie Comarit (le Marrakech, le Bni Nasar et le Biladi), pour raison d’impayés.


Le même jour de la réunion de la Commission mixte maroco-espagnole dans la ville ocre, le conseil d’administration du port de Sète décide, à l’unanimité de ses membres, de « renoncer au caractère privilège de la créance du port (130 000 euros) au profit de la créance salariale des marins (de la Comarit) », lit-on dans un communiqué publié par la presse française.


Une décision annonciatrice d’une « reprise rapide de la ligne entre Sète et le Maroc ». Début mai, la compagnie italienne Grandi Navi Veloci (GNV) annonçait qu’elle reprenait la liaison Sète-Nador et Sète-Tanger à partir du 26 mai. Une consécration pour GNV qui assurait, depuis 2007, une liaison hebdomadaire entre Gêne-Barcelone-Tanger. Pour rappel, ses débuts n’ont guère été faciles.


 


Une ligne génératrice de bénéfices


Une mesure hautement bénéfique pour l’économie de Sète. Dans des déclarations à la presse rapportées par l’AFP, le président de ce port résume bien l’impact d’une reprise rapide : « ça fait plus de quatre mois que ça dure. La saison arrive, et la réouverture de la ligne Sète/Tanger/Nador est fondamentale pour l’économie portuaire et régionale. L’arrêt de cette ligne est un drame : ce trafic de 200 000 passagers par an induit du travail sur le port et en dehors ».


Le lancement officiel de l’Opération transit est prévu à la « première semaine de juin », tient à préciser Kaïs Benyahya de la Fondation Mohammed V. Toutefois, l’OT 2012 verra moins de ferries battant pavillon marocain sur les eaux de la Méditerranée. Après la saisie des trois navires de la Comarit par la justice française, il ne reste que le Boughaz, assurant la liaison Tarifa-Tanger, et les deux ferries, Atlas et Rif, de l’IMTC (International maritime transport corporation).


Mohamed Jaabouk