Maroc- Moonfest, le festival citoyen de Lalla Takerkoust
Pour sa 4ème édition, le Moonfest revêt une nouvelle identité plus en harmonie avec son environnement. Inscrit dans l’économie solidaire, le développement durable et la diversité culturelle, le festival de Lalla Takerkoust(au sud de Marrakech) fait ses premiers pas dans l’écocitoyenneté, du 30 septembre au 2 octobre.
Cette année, Lalla Takerkoust se drape de vert pour recevoir les visiteurs du Moonfest, le rendez-vous artistique de la région. En effet, l’équipe organisatrice a pensé un nouveau principe, joignant l’utile à l’agréable, à travers des activités parallèles aux manifestations artistiques, privilégiant un rapport saint et respectueux de l’environnement. « Notre souhait est d’offrir au public un temps de fête, d’apprentissage, de découverte et de contribuer à l’édification d’une société plus solidaire et plus soucieuse de l’écologie», explique-t-on.
Un festival propre
C’est à 40 kilomètres de Marrakech, dans un îlot de nature au pied des montagnes de l’Atlas, que se tiendra pour la première fois au Maroc, un événement culturel et musical sous le signe de la Récup’Attitude. Kesako ? Il s’agit d’un système de tri sélectif et de recyclage des déchets. Le programme en journée comportera le recyclage mécanique et la revente des déchets de verre, plastique et aluminium. Afin d’en faire un plaisir plutôt qu’une corvée, Recup’Fest présentera les travaux de transformation d’objets du quotidien et autres objets de récupération recyclés, en œuvres d’arts lors d’ateliers dirigés par l’artiste sculpteur Jalil Benlaassil.
Pour étayer son orientation verte, le Moonfest s’engage en partenariat avec l’Office des Eaux et Forêts Marocain, dans un vaste plan de reboisement dans la région de Takerkoust, baptisé «Un Habitant- Un Arbre». Le Moonfest se place ainsi en acteur citoyen mettant l’art à la disposition de l’environnement, interagissant avec la population et impliquant les visiteurs étrangers.
Au programme
Penser le développement durable et inculquer les bases de l’écocitoyenneté passe mieux en musique. Le programme du festival est passionnant. Les organisateurs veillent bien à ce que persiste l’étiquette de carrefour entre les musiques traditionnelles et les musiques modernes. Ainsi, leMoonfest réunit des artistes de différents styles. Depuis le rock jusqu’aux musiques berbères, la scène de cette 4ème édition du Moonfest Takerkoust reçoit des rencontres musicales inédites.
Parmi les invités de marque, le guitariste Justin Adams (guitariste de Jah Wobble et Robert Plant) se prête à une expérience de fusion musicale en compagnie du grand chanteur de l’Atlas Mohamed Rouicha, autour du répertoire de ce dernier, en marge de leurs concerts respectifs.
Le célèbre groupe berbérophone Oudaden est en résidence d’artistes avec des musiciens de la scène marocaine contemporaine : Fayçal Boudli, bassiste de Barry, Adil Hanine, batteur de Hoba Hoba Spirit et Tarik E, guitariste de Lazywall.
Le must du festival, c’est certainement la commémoration du 30e anniversaire du décès de Bob Marley. Un rendez-vous avec Bob Maghrib (Bob Marley Revval with sounds from Morocco) est proposé dans le programme de Lalla Takerkoust. Et chaque jour, en marge du souk associatif, une scène ouverte est consacrée à la découverte de la tradition musicale d’Al Haouz.
Le Moonfest est l’événement phare de ce weekend. La culture écocitoyenne semble attirer le public qui veut se prêter aux nouvelles tendances de tourisme durable et de divertissement utile. Que l’on choisisse de séjourner à Marrakech ou de tenter l’expérience bivouac ou camping, le Moonfest offre à son public un séjour culturel doublé d’une escapade en nature. Déconnexion totale…
Fedwa Misk
