Maroc. Importantes découvertes d’hydrocarbures
Aucune estimation des réserves du site de Zag n’a été dévoilée jusqu’à présent
L’information s’est répandue comme une traînée de poudre. La compagnie australienne Longreach Oil and Gas confirme la découverte d’importantes réserves de gaz sur le site de Zag, dans la région de Tarfaya.
Bryan Benitz, président de la compagnie australienne Longreach Oil and Gas a déclaré que « le site de Zag contient d’énormes potentialités gazières comme c’est le cas, non loin, chez le voisin algérien. Ce projet au Maroc est parmi les programmes les plus importants pour notre groupe, que ce soit en termes de production et de potentialités offertes à long terme ».
La compagnie australienne n’a pas les coudées franches sur cette opération. Elle détient en effet une part de 22,5% du permis d’exploitation, qui lui relève de la compagnie américaine San Leon Energy.
De plus, c’est une compagnie polonaise, NovaSeis, qui a accompli les travaux de prospection ayant permis de révéler cet important gisement, à travers un programme sismique 2D qui a couvert la superficie de 1616 km².
Aucune estimation des réserves du site n’a été dévoilée jusqu’à présent, mais la zone est connue pour son potentiel. Du côté algérien, la compagnie pétrolière Repsol avait signalé la découverte en 2009 de 800 milliards de mètres cube de gaz dans le bassin Reggane.
Sur le site internet de Longreach Oil and Gas, on peut lire que le Maroc « présente des avantages certains en termes de stabilité politique et macroéconomiques », mais surtout que « le pays est l’un des plus gros consommateurs d’énergie d’Afrique. Il importe 79% de ses besoins en gaz et 99% de ses besoins en pétrole, sa demande en énergie suivant une croissance de 6,5% par an, ce qui est supérieur à la Chine »… Tout en attirant l’attention sur « le potentiel sous-exploité du Maroc en termes de forages – 0,04 par 100km² – qui sont très loin de la moyenne mondiale (8 forages par 100km²).
Du pétrole à flots ?
Une autre compagnie australienne, Tangiers Petroleum, a également confirmé la découverte de pétrole au large des côtes de Tarfaya.
Le bloc Tarfaya couvre au total 8 permis de forage sur 15 041 km2 à une cinquantaine de kilomètres des îles Canaries, avec des profondeurs de moins de 200 mètres.
Nommés Apollo, Hermès et Hercule, ces nouveaux prospects se situent dans des intervalles du Crétacé inférieur, dont des relevés antérieurs ont laissé espérer des réservoirs d’excellente qualité.
Une fois l’interprétation du Crétacé inférieur achevée, Tangiers Petroleum commencera à déterminer le volume des ressources. Une étude précédente avait permis d’établir une ressource potentielle de 875 millions de barils pour quatre autres prospects (Assaka, Trident, TMA et La Dam).
Damon Neaves, directeur général de la compagnie pétrolière australienne Pura Vida Energy, déjà présente dans l’offshore marocain, déclarait que la longue côte atlantique du Sahara « est sous-explorée par rapport aux voisins ghanéen et mauritanien », affirmant que des experts voient dans cette zone un potentiel de « réserves de pétrole et de gaz naturel considérables ».
Zakaria Boulahya
