Maghreb. La directrice du FMI favorable à la réouverture des frontières algéro-marocaines
Les Maghrébins ne sont pas les seuls à déplorer la fermeture des frontières algéro-marocaines. En visite en Tunisie, la directrice du Fond monétaire international (FMI) Christine Lagarde s’est déclarée favorable à la réouverture d’une frontière fermée il y a près de 20 ans.
« Je pense que la libre circulation des personnes et l’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc contribuera fortement à l’intégration économique entre les pays de l’UMA et permettra une meilleure croissance de l’économie de la région », a soutenu Christine Lagarde dans un entretien accordé à la chaîne tunisienne Nessma TV et diffusé vendredi 3 février.
Mieux, Mme Lagarde a promis d’aborder cette question avec les autorités algériennes, lors de son voyage à Alger, fin 2012. « Je me rendrai à Alger avant la fin de cette année pour discuter avec les autorités algériennes de plusieurs dossiers, principalement ceux en rapport avec le programme économique du gouvernement algérien », a-t-elle expliqué.
Depuis quelques temps déjà, Américains et Français pressent Alger et Rabat de régler leurs différends et de faire sauter le verrou qui empêche l’avènement d’un grand espace régional, à l’apport bénéfique pour tout le monde. Aujourd’hui, les échanges intermaghrébins ne dépassent guère les 2%.
Rapprochements entre les deux pays
Il est vrai aussi que l’année 2011 a été celle du réchauffement des relations algéro-marocaines. Outre un échange de messages pleins de bonnes intentions entre le président Bouteflika et le Roi Mohammed VI, plusieurs visites ministérielles ont eu lieu de part et d’autre.
Dernière en date, celle du ministre marocain des Affaires étrangères Saâdeddine El Othmani qui a soutenu avoir abordé, en aparté, avec ses vis-à-vis algériens, Abdelaziz Bouteflika et Mourad Medelci, le dossier des frontières.
Le chef de la diplomatie algérienne, lui, nie l’existence de toute discussion « directe » sur cette question avec le responsable marocain. « Il n’y a pas eu de discussions directes entre responsables des deux pays sur la réouverture de nos frontières avec le Maroc », a-t-il déclaré jeudi 2 février en marge de la clôture de la session d’automne de l’Assemblée populaire nationale (APN), non sans appeler à « œuvrer au renforcement des relations bilatérales dans tous les domaines », notamment le commerce.
Yacine Ouchikh