Ligue des champions – Le WAC ou l’Espérance pour l’histoire

 Ligue des champions – Le WAC ou l’Espérance pour l’histoire

Les joueurs marocains comptent sur leurs supporters qui feront vibrer le stade Mohammed V.

Au XXIème siècle, jamais deux équipes maghrébines ne s’étaient encore affrontées en finale de la Ligue des champions de la CAF. C’est donc un match historique que vont livrer dimanche le WAC Casablanca et l’ES Tunis au stade Mohamed V de Casablanca (19h, heure française).

En 1999, le Raja Casablanca remportait la dernière finale de Ligue des champions 100% maghrébine face à… l’Espérance Tunis. Pour une fois, le WAC souhaiterait marcher dans les pas de son grand ennemi afin de s’adjuger un trophée qu’il n’a emporté qu’à une seule reprise (1992, avec Noureddine Naybet dans ses rangs). En 1999, la confrontation tuniso-marocaine fut âpre : deux matches nuls et vierge, et une séance de pénaltys nécessaire pour départager les deux équipes.

Un scénario identique pourrait être envisageable cette année. Quand leurs chemins se sont croisés en phase de poule, l’Espérance et le Wydad se sont d’ailleurs neutralisés (2-2 à Casablanca, et 0-0 à Tunis). En demi-finale, Marocains et Tunisiens n’ont pas encaissé le moindre but, preuve de leur capacité à maintenir un strict hermétisme. Mieux : en Botola, le WAC n’a toujours pas vu ses filets trembler après cinq matches disputés.

Mais plus que des forteresses, les deux protagonistes de la finale forment avant tout des ensembles complets. WAC et ES Tunis ne sont pas les deux meilleurs du continent en 2011 par hasard. A une exception près, leurs attaquants monopolisent ainsi la tête du classement des buteurs de la Ligue des champions.

Derrière les sept buts d’Edward Sadomba d’Al Hilal se placent cinq joueurs de l’Espérance et du WAC. Les Rouge et Blanc, Fabrice N’Guessi et Mouhcine Yajour affichent ainsi cinq buts au compteur, tout comme le Tunisien Youssef Msakni. Derrière, l’on retrouve deux éléments de l’Espérance avec quatre buts : le Camerounais, Yannick N’Djeng, et le milieu offensif, Oussama Darragi.

L’Espérance veut l’emporter à Casa

Une statistique à garder en tête pour le WAC : l’Espérance a marqué lors de chacun de ses matches à l’extérieur en Ligue des champions. En phase de poule, les Tunisiens menaient d’ailleurs 2 à 0 à Casablanca avant de se faire reprendre dans les derniers instants. L’entraîneur des Sang et Or, Nabil Maaloul, a estimé en conférence de presse que le retour du WAC avait été dû au recul de ses hommes après un match largement dominé.

Pour la rencontre de dimanche, Maaloul s’est montré clair sur les ambitions de ses hommes : « Je leur ai demandé de se comporter comme s’il s’agissait d’une finale qui se joue sur un seul match. » Autrement dit, l’Espérance, finaliste malheureuse l’an dernier face au TP Mazembe, se rend à Casablanca pour repartir avec la victoire, et accrocher sa deuxième Ligue des champions, après son succès de 1992.

Pour ce choc africain et maghrébin, les deux entraîneurs pourront compter sur des troupes au complet, ou presque. Au WAC, on déplore le forfait d’Ayoub El Khaliki. Chez les Sang et Or on enregistre les retours de Bouazzi, Afful et Traoui.

A domicile, le WAC se devra de faire la différence afin d’espérer soulever le trophée, au retour, en Tunisie. Pour les Marocains, l’enjeu est double. Troisième du dernier exercice de Botola, ils ne disputeront la Ligue des champions l’année prochaine que si et seulement s’ils remportent l’édition 2011.

Pour remporter la première manche, avant de voir plus loin, les Marocains comptent sur leurs supporters qui feront vibrer le stade Mohamed V. Le spectacle sera en tribune. Sur le terrain, on souhaite la meilleure publicité possible pour le foot maghrébin.

Thomas Goubin