Le Maroc et la France coopèrent dans les énergies renouvelables

La visite en début de semaine du ministre français Eric Besson a été l’occasion d’un pas de plus vers une coopération, accrue entre le Maroc et le France dans le domaine de l’énergie.

 

Les Français veulent rester dans la course aux énergies renouvelables. C’est une des conclusions que l’on peut tirer du séjour effectué dans le royaume par Eric Besson, venu montrer l’implication de la France dans le développement des énergies solaires et éolienne, un domaine où les Allemands sont passés maîtres. Au point de conduire un ambitieux programmes de création de capacités de production dans le Sahara au profit des pays hôtes et de l’Europe. Et d’envisager même un arrêt du nucléaire dans leur propre pays.

Au cours de son séjour, Eric Besson est venu surtout vanter les mérites du plan solaire méditerranéen, qui pourrait être l’un des premiers projets concrets de l’Union pour la Méditerranée. Pour cela, il compte sur la participation du Maroc sous la forme d’un pacte qui devra être adopté avant la mi-2012. « Avec la ministre marocaine de l’Energie, Mme Amina Benkhadra, nous allons proposer un pacte énergétique euro-méditerranéen » a-t-il indiqué.

Lundi dernier à Rabat, le syndicat français des énergies renouvelables et l’association marocaine des industries solaire et éolienne ont signé un accord de coopération sur la formation, la recherche, le développement, la production industrielle et la promotion des entreprises. De son côté, l’Agence française de développement a accordé un prêt de 100 millions d’euros afin de soutenir le plan solaire marocain qui se fixe pour objectif d’accroître la production d’électricité à partir de sources renouvelables.

Lors d’une déclaration, Eric Besson a souligné que la France et le Maroc allaient signer un accord de rachat de l’électricité verte. « L’électricité solaire produite au Maroc devra bénéficier d’abord au Maroc. C’est le surplus qui pourrait être exporté. On sera en mesure de tester le rachat de cette électricité dans le cadre de cet accord début 2012 » a-t-il expliqué.

A plus long terme, l’idée est de construire un ensemble comprenant les pays des deux rives de la Méditerranée où les différents pays pourraient produire et exporter de l’électricité au profit de leurs voisins. Ce projet nécessite que les pays du sud se dotent des capacités de production, puis que l’on constitue un réseau en mesure de transporter l’électricité des lieux de production vers les lieux de consommation.

Cyril Bonnel