Le G8 soutient les révoltes arabes
Réunis à Deauville, les huit chefs d’État des pays les plus riches du monde (États-Unis, France, Allemagne, Japon, Canada, Royaume-Uni, Italie et Russie) ont entamé les discussions hier jeudi 26 mai. Cette année, parmi les thèmes abordés les révoltes arabes occupent une place de choix. Le sommet doit permettre d’envisager un partenariat durable avec les chefs d’États égyptiens et tunisiens venus spécialement pour l’occasion. Le but est de soutenir les transformations démocratiques en cours par un ensemble de mesures économiques et politiques.
L’Égypte a estimé ses besoins à environ 12 milliards de dollars et la Tunisie 25 milliards de dollars mais répartis sur les cinq prochaines années. Le président américain Barack Obama a évoqué un plan de plusieurs milliards de dollars à la manière d’un plan Marshall. Nicolas Sarkozy, lui, a permis une «aide considérable» mais sans chiffrer son montant.
Les huit chefs d’États semblent s’accorder sur cette aide alors que ce n’est pas la cas en ce qui concerne d’autres sujets comme le nucléaire après la catastrophe de Fukushima ou même sur l’attitude à adopter face à la Syrie et la Libye. Les États-Unis ont réitéré leur volonté de voir partir Bachar Al-Assad et ont proposé pour ce faire d’assurer une transition tandis que les membres européens privilégient des actions ciblés sur la personne du personne du président syrien. Pour ce qui est de la Libye, les huit chefs d’État ont conscience de devoir trouver une solution pour sortie de ce conflit qui, initialement, devait être de courte durée.
Le FMI soutient le G8
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) qui investira dans la région Mena commencera par l’Égypte et le Maroc dès le printemps 2012.
De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a transmis aux membres du G8 une note expliquant pouvoir débloquer 35 milliards de dollars pour les pays arabes en cours de démocratisation si ces derniers en font la demande. «La stabilité sociale et politique ne sera assurée que si la région crée 50 à 75 millions d’emplois dans la décennie à venir pour ceux qui rejoindront la population active et pour réduire le chômage, et si le modèle économique est vu comme juste et profitant à tous». «Des changements graduels n’aboutiront pas à un tel résultat. Une augmentation considérable du rythme de la croissance économique est nécessaire, ce qui appelle à des politiques soutenant un environnement favorable pour le secteur privé», peut-on lire dans le texte accompagnant cette proposition.
Au menu des discussions
Même si le «printemps arabe» occupe une place centrale dans ce sommet du G8, d’autres thèmes seront abordés, tels que l’éventuelle succession de Christine Lagarde à la direction du FMI et Internet comme vecteur d’expression et espace de liberté.