La France épinglée par Amnesty international

Cinquante ans après sa création Amnesty international ne cesse de se battre en faveur des droits humains. Le rapport annuel 2011 attire entre autres l’attention sur la France en matière de politique migratoire.

Le rapport annuel revient sur l’attitude de la France face aux récents mouvements porteurs de liberté et de démocratie qui ont modifié la donne en Tunisie et en Egypte. Pour Geneviève Garrigos, «les grandes puissances ont sous-estimé l’aspiration profonde des peuples du monde entier à la liberté et la justice. Elles doivent désormais appuyer les réformes et non retomber dans leur cynique soutien politique à la répression. Le véritable test de l’intégrité de ces grandes puissances sera leur appui à la reconstruction d’États qui respecteront les droits humains mais ne seront pas nécessairement des alliés, et leur détermination». Un peu plus loin dans le texte, le rapport de l’ONG qualifie d’édifiante la réaction des gouvernements occidentaux face à la situation en Tunisie et en Egypte et revient sur les propos tenus par Michèle Alliot-Marie. «La ministre française des Affaires étrangères a proposé dans un premier temps d’aider le régime de Ben Ali à faire face à la contestation. Mais cette position a suscité un véritable tollé en France et, lorsque le président tunisien a pris la fuite, Paris a finalement affiché son soutien aux manifestants».

Politique migratoire 

Alors que la France défendait le 12 mai le rétablissement des contrôles aux frontières nationales au sein de l’espace Schengen, le vice-président d’Amnesty International, Francis Perrin, insistait sur le «repli sur soi» que connaît actuellement l’hexagone et déplore son approche sécuritaire. Ainsi, les milliers de Tunisiens arrivés sur le sol français depuis le début n’ont pas été accueillis selon les dispositions du «traité de Lisbonne de l’Union européenne prévoit des mécanismes de solidarité et de partage équitable des responsabilités dans le domaine du traitement des flux de migrants», a-t-il ajouté. La plupart des demandes d’asiles sont déboutées.

Le rapport a également relevé «la montée persistante des propos racistes et haineux dans le débat public» qui «a contribué à marginaliser davantage encore les personnes déjà laissées pour compte du fait de la pauvreté et de la discrimination». Le texte pointe du doigt la marginalisation que subit la population Roms en revenant sur les événements de l’été 2010. «le président Nicolas Sarkozy a désigné les campements où vivaient les Roms comme étant des sources de criminalité. Ces propos ont été suivis d’une instruction ministérielle (reformulée par la suite dans un nouveau texte dont les effets demeuraient toutefois les mêmes) demandant aux préfets de démanteler ces camps».

Enfin, le vice-président Francis Perrin a conclu en affirmant qu’Amnesty intenational ferait «pression sur les autorités françaises pour qu’elles choisissent de mettre l’accent sur l’insertion et non sur la voie répressive».

GA


Alors que la France défendait le 12 mai le rétablissement des contrôles aux frontières nationales au sein de l’espace Schengen, le vice-président d’Amnesty International, Francis Perrin, insistait sur le «repli sur soi» que connaît actuellement l’hexagone et déplore son approche sécuritaire. Ainsi, les milliers de Tunisiens arrivés sur le sol français depuis le début n’ont pas été accueillis selon les dispositions du «traité de Lisbonne de l’Union européenne prévoit des mécanismes de solidarité et de partage équitable des responsabilités dans le domaine du traitement des flux de migrants», a-t-il ajouté. La plupart des demandes d’asiles sont déboutées. Le rapport a également relevé «la montée persistante des propos racistes et haineux dans le débat public» qui «a contribué à marginaliser davantage encore les personnes déjà laissées pour compte du fait de la pauvreté et de la discrimination». Le texte pointe du doigt la marginalisation que subit la population Roms en revenant sur les événements de l’été 2010. «le président Nicolas Sarkozy a désigné les campements où vivaient les Roms comme étant des sources de criminalité. Ces propos ont été suivis d’une instruction ministérielle (reformulée par la suite dans un nouveau texte dont les effets demeuraient toutefois les mêmes) demandant aux préfets de démanteler ces camps».Enfin, le vice-président Francis Perrin a conclu en affirmant qu’Amnesty intenational ferait «pression sur les autorités françaises pour qu’elles choisissent de mettre l’accent sur l’insertion et non sur la voie répressive».

GA 

Brèves

DSK en détention provisoire

Dominique Strauss-Kahn, accusé de tentative de viol par une employée de l’hôtel où il séjournait, a passé la nuit de lundi à mardi la prison de Rikers Island, à New York. En effet, la juge avait refusé sa libération sous caution (1 million de dollars) craignant une fuite du président du FMI vers la France qui ne pratique pas l’extradition.

Le crash Rio-Paris

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses a réussi à extraire l’intégralité des données contenues dans les boites noires du vol Rio-Paris de l’Airbus A330 d’Air France qui avait fait 228 morts en juin 2009. L’analyse des données contenues dans les enregistreurs de vol dureront plusieurs semaines. Les résultats ne seront connus que cet été.