L’Algérie sur la liste noire des pays à surveiller pour le trafic des êtres humains
Les autorités algériennes piquées au vif ont tôt fait de réagir. Des réunions de concertation ont élaboré une réponse officielle qui apporte un démenti au lcontenu du rapport. C’est ce qu’a confirmé le ministre de la justice Tayeb Belaiz : « Il a été décidé de la tenue d’une séance mercredi après-midi au ministère des Affaires étrangères pour examiner, dans tous ses aspects, le rapport relatif à la traite d’êtres humains et élaborer une réponse« . Et pour ce faire, ajoute encore le ministre, « cette réunion regroupera les ministres des affaires étrangères, de la Justice, de l’Intérieur et des collectivités locales et les services de sécurité ».
Le rapport publié vers la fin du mois de juin place l’Algérie sur la liste noire des pays à surveiller pour trafic d’êtres humains. Au grand dam des autorités algériennes, l’Algérie a été classée à la position peu glorieuse de 23e place sur 184 pays, «n’atteignant pas le niveau minimum de protection contre la traite d’êtres humains et ne faisant pas le nécessaire pour y remédier». Le rapport estime encore que «le gouvernement algérien ne respecte pas les normes minimales requises pour éliminer le trafic d’humains et aucun effort significatif n’a été fait dans ce domaine». Ainsi le gouvernement algérien est carrément pointé du doigt pour avoir « emprisonné certaines personnes en raison d’infractions à la loi résultant de leur condition en tant que victimes, telles que la prostitution ou l’absence de documents d’immigration» selon les termes du rapport US.
Dans la série des réactions officielles algériennes, il a été prévu également la réunion jeudi de la Commission nationale consultative de la promotion et de la protection des droits de l’Homme, proche du pouvoir. Celle-ci n’a pas manqué de qualifier le rapport par le biais de son président, l’avocat Farouk Ksentini, de « manœuvre pour porter atteinte à la réputation de l’Algérie qui vient de se remettre sur pied et de reprendre son rôle traditionnel sur la scène internationale ». Il a considéré en outre qu’il n’y a pas de motifs raisonnables justifiant le classement de l’Algérie dans cette liste.
Le rapport américain en plus du fait de s’attaquer de manière frontale à l’image de l’Algérie ainsi qu’à son administration, l’expose à des mesures répressives et des de suppressions d’aides au profit des pays lésés.
Mais ceux qui s’érigent en moralisateurs de la planète sont-ils au dessus de tout soupçon ? Et les différentes guerres menées à travers le monde engendrant morts et désolations, qui en est responsable ? Sans parler des droits des Palestiniens que l’administration Obama semble ignorer, ou encore de l’Irak livré à lui-même après avoir récolté la discorde et la mort.
Soufia Limam