France. Premier conseil des ministres et premières décisions
À l’issue du premier conseil des ministres de l’ère Hollande, les décisions annoncées donnent le ton. « Efficacité » et « exemplarité » seront les maîtres mots de l’équipe de Jean-Marc Ayrault, a notamment rapporté Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement.
Baisse des salaires et réduction de moyens
Parmi les mesures symboliques annoncées durant la campagne et décidées dès ce premier conseil des ministres figure la baisse des salaires des membres de l’exécutif de 30 %. Le traitement du Président de la République et de son Premier ministre passe ainsi à 14 910 € par mois (contre 21 300 € lors du précédent quinquennat).
Celui des ministres et ministres délégués sera respectivement de 9 940 € et 9 443 € (contre 14 200 € et 13 490 € précédemment). De même, ceux-ci verront leurs moyens réduits, contexte budgétaire oblige. Le nombre de collaborateurs sera ainsi limité à 15 par ministre et 10 par ministre délégué.
Au nom de « l’exemplarité » voulue par François Hollande, « chaque membre du gouvernement devra faire preuve de la plus grande sobriété dans son comportement, en assurant une stricte séparation entre les dépenses publiques et les dépenses privées, et en se montrant exemplaire dans l’utilisation des moyens mis à sa disposition », souligne le communiqué de l’Élysée.
Charte de déontologie
Par ailleurs, afin de symboliser cet engagement à être exemplaire, les membres du gouvernement ont signé une charte de déontologie selon le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Démarche tout à fait normale pour Arnaud Montebourg qui a souligné à la sortie du conseil le fait que « les ministres montrent l’exemple » et qu’un gouvernement doit être « désintéressé ».
Cette charte mentionnera également les devoirs de « solidarité sans faille à l’égard des décisions prises et des délibérations adoptées », a indiqué Mme Vallaud-Belkacem.
Les comptes publics audités par la Cour des comptes
La porte-parole du gouvernement a également annoncé que le Premier ministre sollicitera la Cour des comptes. Celle-ci devra lui remettre le 1er juin une évaluation de l’exécution de la loi de Finances 2012, ainsi qu’un rapport sur l’état des comptes publics.
La précédente ministre du Budget, Valérie Pécresse, avait défendu son bilan lors du dernier conseil des ministres de l’ère Sarkozy. Selon elle, « l’exécution budgétaire de l’État est totalement fidèle à ce qui a été voté par le Parlement » et que les comptes publics ne réservent aucune surprise.
Rached Cherif