France. Ouverture du procès de Gilles Le Guen, le Breton jihadiste arrêté au Mali en 2013
Dans une vidéo diffusée par AQMI en 2012
Arrêté en avril 2013 par les forces spéciales françaises dans la région de Tombouctou, au Mali, le jihadiste présumé Gilles Le Guen – alias Abdel Jelil – comparaît lundi et mardi devant le tribunal correctionnel de Paris. Ce Français aujourd'hui âgé de 60 ans avait été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, délit passible de dix ans d'emprisonnement, en mai 2013.
Le Breton, converti à l'islam de longue date, est accusé d’avoir combattu dans les rangs des jihadistes qui avaient déstabilisé le Mali dès 2012, poussant la France à intervenir en janvier 2013 pour repousser les groupes touaregs indépendantistes alliés aux groupes jihadistes. « C'est un paumé qui devient terroriste », avait expliqué le ministre, décrivant « une dérive individuelle de fanatisme ». Après s’être installé au Maroc, il avait déménagé au Mali avec son épouse marocaine plusieurs années plus tôt.
Un membre de la sécurité malienne expliquait qu'il vivait avec sa famille dans le nord du Mali avant l'arrivée des islamistes et qu'il avait « épousé leurs idées », mais que l'engagement réel de cet aventurier breton était loin d'être avéré. Dans une vidéo mise en ligne début octobre 2012 sur le site d'information mauritanien Sahara Media, il avait mis en garde « les présidents français, américain » et l'ONU contre une intervention militaire au Mali contre les groupes islamistes.
R.C
(Avec AFP)
