France. Les relations ambiguës de Sarkozy avec l’ancien régime libyen

 France. Les relations ambiguës de Sarkozy avec l’ancien régime libyen

En décembre 2007


Interrogé mardi matin sur France Inter, Nicolas Sarkozy est revenu sur ses relations avec le régime de Muammar Kadhafi. Il a chercher à minimiser ses liens avec l’ex-dictateur libyen, notamment sur les questions du nucléaire. (Photo AFP)


Des relations changeantes


On se souvient de l’accueil en grandes pompes de l’ancien dirigeant libyen en décembre 2007, quelques mois seulement après la libération des infirmières bulgares grâce à l’intercession de la diplomatie française. L’Élysée avait alors annoncé des discussions portant sur plusieurs milliards d’euros de contrats avec une Libye redevenue fréquentable.


Il était notamment question d’un partenariat pour le développement de l’énergie nucléaire, voire de la vente de 14 avions de combat Rafale. Ces discussions ont abouti en juillet 2009 à la signature d’un accord de coopération pour le développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire avec le ministre libyen des Affaires européennes de l’époque, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.


 


« Un mensonge éhonté »


Or, ce matin, le président candidat a réfuté toute intention de vendre une centrale nucléaire à la Libye de Kadhafi. Le livre d’Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva (numéro 1 mondial du nucléaire civil), a en effet fait état de discussions en ce sens entre la France et la Libye. Nicolas Sarkozy a qualifié de « mensonge éhonté » ces allégations en mettant en avant l’importance de sa contribution à la chute du dictateur.


Rached Cherif