France. François Hollande élu nouveau président de la France avec 51,67 % des voix

 France. François Hollande élu nouveau président de la France avec 51,67 % des voix

François Hollande entouré des cadres du parti socialiste à la place de la Bastille. THOMAS COEX / AFP


Aux explosions de joie à Tulle et à la place de la Bastille a répondu l’abattement des sympathisants du président sortant. L’élection de François Hollande avec 51,67 % des voix ne peut laisser personne indifférent. Retour rapide sur une soirée électorale sans fausse note. (Photo AFP)


 


Il n’y aura pas eu de miracle pour le camp sarkozyste


Pas de réjouissances à la place de la Concorde, ni au Fouquet’s. Dans son QG électoral, Nicolas Sarkozy est apparu serein pour s’adresser à des militants abattus, en larmes pour certains. Celui qui y a cru jusqu’au bout a prononcé un discours digne et sobre dans lequel il a appelé au respect du choix des Français et de leur nouveau président.


Il annonce qu’il ne participera pas à la bataille des législatives et que sa place ne sera plus la même après cette défaite. Toutefois, il entretiendra le mystère quant à son avenir et n’exprimera pas son intention de se retirer de la vie politique comme il l’avait laissé entendre il y a quelques semaines.


 


Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître


La vieille garde socialiste pourrait parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître pour évoquer la dernière fois qu’ils ont vécu pareille fête. Outre leurs prénoms, les deux François ont cumulé les similitudes depuis le début de la campagne et jusqu’à hier soir.


Comme en 1981, les foules ont pris d’assaut la place de la Bastille dès l’annonce des résultats. Comme en 1981, c’est dans son fief de province que le nouveau président élu a attendu le résultat final : Château-Chinon pour François Mitterrand, Tulle pour François Hollande.


Le 7e président de la cinquième République fraîchement élu rejoindra la capitale avec sa compagne Valérie Trierweiler tard dans la soirée après s’être adressé à ses administrés corréziens. En attendant, des artistes et les cadres du PS, Martine Aubry en tête, mettent l’ambiance pour faire patienter les militants à la rue de Solferino et à la Bastille.


À Tulle, le nouveau président adresse un « salut républicain » à son concurrent et a prononcé un discours résolument rassembleur adressé à « une seule nation réunie dans le même destin ». Il s’envole ensuite pour Paris et arrive à la Bastille peu après 0h30.


 


Un calendrier chargé pour le nouveau président


Là, devant une marée humaine, il exprime sa gratitude au « peuple de France ». Au bout d’une campagne longue et éprouvante commencée presque dans l’indifférence, « l’homme normal » entre à l’Élysée dans un contexte de crise pour la France et l’Europe.


L’Europe est d’ailleurs l’un des principaux chantiers de ce début de mandat. Ce ne sera pas le seul puisqu’un calendrier très chargé attend le nouveau président. La plupart des chancelleries ont déjà exprimé leurs félicitations à François Hollande pour son élection.


Il est déjà acquis qu’il répondra à l’invitation d’Angela Merkel de venir à Berlin dans les prochains jours, puis à celle de Barack Obama de le retrouver à Camp David avant le sommet de l’OTAN de Chicago prévu les 20 et 21 mai prochains.


L’investiture et la passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et son successeur ont été fixées d’un commun accord au 15 mai. Le lendemain, François Hollande annoncera son gouvernement. Les spéculations vont bon train quant au nom du premier ministre, ceux de Jean-Marc Ayrault et de Martine Aubry étant les plus fréquemment cités.


 


Rached Cherif