France. Festival Newbled du 7 au 9 juin

 France. Festival Newbled du 7 au 9 juin

Cette 7ème édition fera la part belle à l’Algérie en l’honneur du cinquantenaire de son indépendance. DR.


Le festival international des musiques urbaines métissées ouvre ses portes demain jeudi dans la capitale. Durant 3 jours, des artistes tels que Mazouni ou Smadj vont se succéder avec comme thématique, le cinquantenaire de l’indépendance algérienne.




 


« Le programme de cette année est placé sous le thème de l’Algérie », annonce Mohand Haddar, fondateur et organisateur du festival Newbled.


Cette 7ème édition qui aura lieu du 7 au 9 juin fera la part belle à l’Algérie en l’honneur du cinquantenaire de son indépendance. Deux des trois dates du festival, vendredi et samedi y seront consacrées. Avec un programme alléchant autour de Mazouni, Smadj ou le groupe Caméléon.


 


Défendre l’idée d’une France plurielle


« On veut montrer un autre aspect, pas folklorique, quelque chose qui correspond à une réelle modernité », explique Mohand Haddar.


Créé en 2005, ce festival met chaque année un coup de projecteur sur les musiques urbaines métissées en provenance d’Afrique du Nord. Un bon moyen de valoriser le patrimoine culturel issu de l’immigration.


Cet héritage musical « a touché tout le monde », assure son fondateur. On retrouve tous types d’artistes sur scène, la sélection se fait au coup de cœur. « Je réalise une veille permanente, j’écoute, je regarde ce qui me parle », déclare Mohand. Musiques du monde, musiques électroniques, hip hop, rock, on trouve de tout au Newbled.


La programmation métissée permet de défendre un propos qui va à l’encontre des discours identitaires. De mettre en avant un héritage commun, un brassage des cultures et de défendre l’idée d’une France plurielle.


 


L’Algérie au programme


« Un cinquantenaire, ce n’est pas tous les ans, on ne pouvait pas passer à côté », prévient Mohand Haddar. Pour la première fois dans son histoire, le Newbled a choisi une thématique. En l’honneur du cinquantenaire de l’indépendance, le festival se drapera de vert et de blanc l’espace de deux soirées exceptionnelles.


En tête d’affiche, vendredi soir à l’Institut du monde arabe, le dandy des années 60, Mohamed Mazouni. Disparu dans les années 80, le natif de Blida est revenu depuis sur le devant de la scène grâce à de jeunes artistes qui ont repris ses classiques.


Dans la foulée, le groupe Caméléon au style pop rock viendra enflammer la salle avec notamment son morceau déjà célèbre, « Li leh ».


Thanina, une chanteuse Kabyle qui se réclame de ses illustres aînées conclura la soirée avec grâce.


Samedi, place au Balgérie avec le Paris Bal Rock au Cabaret Sauvage. « Le spectacle a été préparé uniquement pour l’occasion », raconte Mohand Haddar. L’idée a été de travailler sur une sélection de morceaux, des tubes qui ont marqué la musique algérienne de 1962 à nos jours. Tout le monde devrait y trouver son compte.


Seul jeudi fera une infidélité à la thématique. Pour l’ouverture du festival au Satellite Café, ce sera Smadj, artiste français né en Tunisie, qui fera se déhancher le public grâce à un répertoire dédié à la danse et au plaisir de faire la fête.


Prix par soir : Entre 10 et 22€


Jonathan Ardines