France. Deux présidents côte à côte pour la commémoration du 8 mai

 France. Deux présidents côte à côte pour la commémoration du 8 mai

Nicolas Sarkozy et François Hollande sous l’Arc de triomphe pour commémorer le 67e anniversaire de la fin de Deuxième Guerre mondiale. ERIC FEFERBERG / AFP


Deux jours après le second tour de l’élection présidentielle, le président sortant Nicolas Sarkozy et le président nouvellement élu François Hollande sont apparus ensemble aux cérémonies de commémoration du 8 mai. (Photo AFP)


 


Une commémoration à forte connotation politique


Phénomène récurrent du calendrier électoral de la cinquième république, le 8 mai, date de la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, intervient souvent entre le deuxième tour des élections présidentielles et l’investiture du nouveau Chef de l’État.


Cette cérémonie officielle est donc fréquemment l’objet de tractations entre le locataire sortant de l’Élysée et celui qui s’apprête à y entrer. On se souvient ainsi qu’en 1995, François Mitterrand avait invité Jacques Chirac, élu la veille, à célébrer ensemble le 50e anniversaire de la fin de la guerre.


En 2007 en revanche, Nicolas Sarkozy avait décliné l’offre de son prédécesseur Jacques Chirac. Il a préféré partir se reposer au large de Malte sur le yacht de M. Bolloré, entamant ainsi par une polémique son mandat présidentiel.


 


Image d’une transition apaisée


Alors que la campagne électorale fut d’une grande intensité entre les deux finalistes, les deux présidents ont donné cette année une image de transition apaisée. Ils ont déposé ensemble une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu sous l’Arc de triomphe et ravivé la flamme avant d’écouter solennellement la Marseillaise et le Chant des partisans. Nicolas Sarkozy et François Hollande ont ensuite signé le livre d’or avant de se séparer à la place de l’Étoile.


François Hollande a accepté cette invitation en raison « d’enjeux qui nous réunissent tous et au-delà des personnes » et pour marquer la réconciliation des Français. De son côté, le premier ministre sortant François Fillon y a vu « la continuité des institutions » et le symbole de la « France éternelle ».


Ce 67e anniversaire de la défaite de l’Allemagne nazie était peut-être la dernière sortie officielle de Nicolas Sarkozy. À l’issue de la cérémonie, il est allé saluer ses sympathisants et serrer de nombreuses mains pendant que François Hollande regagnait sa voiture.


 


Rached Cherif