Football. Zakaria Labyad : le modèle Affelay

 Football. Zakaria Labyad : le modèle Affelay

A tout juste 19 ans


Demandé par de prestigieux clubs européens, le jeune milieu offensif batavo-marocain du PSV Eindhoven, Zakaria Labyad (19 ans), calque sa carrière sur celle de son compatriote, Ibrahim Affelay. Seul son choix de défendre les couleurs du Maroc le sépare du joueur du Barça. (Photo AFP)




 


Depuis son plus jeune âge, Zakaria Labyad s’est choisi un modèle, et mentor : Ibrahim Affelay. Pas une idole inaccessible, dont on rêve de suivre les pas en fixant son poster collé au-dessus de son lit, plutôt un grand frère à qui on prête l’oreille quand il délivre ses conseils.


Labyad, Affelay, sont tous deux nés à Utrecht et se connaissaient avant même de faire carrière. Sept années les séparent. Mais leur trajectoire les rapproche. Les deux joueurs se sont fait repérer de manière précoce par le PSV Eindhoven, et ont fait leurs débuts pros, encore adolescents, à 17 ans.


Quand Labyad rejoint à 12 ans le PSV, Affelay l’oriente, le couve, le met en garde. Pour avoir pris à cœur son rôle de chaperon, le cadet ne manque jamais de remercier son aîné, aujourd’hui parti au FC Barcelone.


A tout juste 19 ans, Labyad fait déjà figure de titulaire indiscutable au PSV, l’un des deux géants du football hollandais, avec l’Ajax. Dimanche, en finale de Coupe des Pays-Bas, le milieu offensif droit, poste qu’il partage avec Affelay, a offert deux passes décisives lors de la victoire des siens face à Heracles (3-0).


Comme le Barcelonais, Labyad n’a pas tardé à éveiller l’intérêt des plus grands d’Europe. Des médias anglais, espagnols, lui ont déjà consacré des articles, et parmi la liste des prétendants, les noms de Chelsea, d’Arsenal, de Lyon, de Porto, du Milan AC, et même du … FC Barcelone, ont déjà été cités. La semaine dernière, le Sporting Lisbonne, demi-finaliste de l’Europa League, a assuré que le Batavo-Marocain s’était engagé en leur faveur pour cinq ans. Une information niée par le joueur et son club.


Reste qu’à la fin de la saison, le contrat de Labyad échoit. Le PSV souhaite le conserver, ou voudrait, tout du moins, pouvoir tirer un peu d’argent de sa merveille.


Au terme de la finale de la Coupe des Pays-Bas, le natif d’Utrecht a assuré qu’il serait prêt à poursuivre sa carrière à Eindhoven, à condition que son entraîneur, Philip Cocu, légende du club, soit maintenu. Au mois de mars, l’ex joueur du … Barça a été nommé pour assurer un intérim, mais a précisé, lundi, qu’il ne souhaitait pas prolonger l’aventure la saison prochaine. Clairement, Labyad se trouve sur le départ.


 


Ibrahim l’Oranje, et Zakaria le Lion


Un seul point sépare Labyad et Affelay : la sélection nationale. Tous deux ont fait leurs classes avec les équipes de jeune des Pays-Bas, mais le cadet n’a pas hésité longtemps avant d’opter pour le Maroc, tandis que l’aîné fait carrière en Oranje.


Dès 2010, Pim Verbeek appelle Labyad, qui avait disputé la Coupe du Monde des moins de 17 ans avec les Pays-Bas en 2009, pour renforcer l’équipe olympique marocaine.


La validation définitive de la nationale sportive du natif d’Utrecht se produit le 29 février dernier, quand Eric Gerets le titularise lors du match amical entre le Maroc et le Burkina Faso. « Un moment inoubliable » pour Labyad, dont les parents sont originaires de Nador. Le joueur du PSV est désormais un Lion. Comme Mustapha Hadji, dont Labyad aimait porter le maillot quand il courait dans les rues d’Utrecht. Hadji, ex du Sporting Lisbonne, son autre modèle.


Thomas Goubin