Football. Ligue des champions : Lyon miraculé, les Manchester out
Au fil des années, la Ligue des champions est devenue de plus en plus prévisible, mais en football, rien n’est jamais acquis. C’est ce qu’est venue confirmer la soirée de mercredi soir, avec la qualification de Lyon, et l’élimination de Manchester United.
Depuis 2003, Lyon n’avait jamais connu la désillusion d’une élimination dès la phase de poule de Ligue des champions. Au coup d’envoi, sur le terrain du Dinamo Zagreb, l’OL s’engageait dans la peau d’un éliminé.
Après une égalisation de Bafétimbi Gomis à la 44ème minute, les Lyonnais regagnaient les vestiaires sur le score de 1-1. Les huitièmes de finale ressemblaient alors à un mirage pour les hommes de Rémi Garde.
Au repos, chacun s’accordait à commenter qu’une équipe incapable de dépasser les faibles Croates, derniers du groupe, ne méritait pas un printemps en Ligue des champions.
Quarante-cinq minutes plus tard, l’OL fêtait pourtant sa neuvième qualification consécutive en huitièmes de finale de Ligue des champions. Insensé !
Au repos, l’OL rendait pourtant deux points à l’Ajax, toujours locataire de la deuxième place du groupe, mais surtout, quatre unités en terme de différence de buts. Que s’est-il alors passé dans les vestiaires ? Mystère…
Il est, en tout cas, certain que les nouvelles venues d’Amsterdam où le Real Madrid menait 2-0 à la pause, ont dû regonfler à bloc les Français. Résultat : à la 51ème minute, l’OL avait déjà inscrit trois buts supplémentaires ! Insensé, on le répète.
Pour faciliter la tâche rhodanienne, le Real Madrid allait ajouter un troisième but dans les arrêts de jeu, mais Lyon avait alors déjà plié l’affaire, en inscrivant trois nouveaux buts à Zagreb (7-1, score final).
Auteur d’un quadruplé, Bafétimbi Gomis est le grand héros d’une soirée inoubliable. Une statistique en dit long sur la qualification surréaliste des Lyonnais : tout au long de la phase de poule, les hommes de Rémi Garde n’ont inscrit des buts que face au Dinamo Zagreb, aucun face à l’Ajax et au Real.
TF1 ne mise pas sur le bon cheval
Certaine de l’élimination lyonnaise, TF1 avait préféré programmer, mercredi soir, la rencontre de Lille opposé à Trabzonspor. Pour les hommes de Rudi Garcia, une petite victoire sur les Turcs suffisait à assurer leur présence en huitièmes de finale.
Mauvaise pioche pour les dirigeants de la première chaîne. Car, incapable de tromper la vigilance de l’arrière-garde turque, le LOSC a fait ses adieux à la Ligue des champions sur un score nul et vierge, au moment où se déroulait l’un des matches européens les plus insensés, oui, on le répète encore, de l’histoire du foot hexagonal.
Bilan positif, en tout cas, pour les clubs de Ligue 1. Tous risquaient l’élimination. Finalement, deux sur trois (OM et OL) se sont qualifié.
Manchester uni dans la tristesse
La dernière soirée de Ligue des champions de l’année a accouché d’une autre immense surprise, avec l’élimination de Manchester United, finaliste de deux des trois dernières éditions. Les Red Devils s’étaient mis en danger la semaine dernière en ne parvenant pas à dominer le Benfica (2-2).
Il suffisait toutefois à MU d’assurer le match nul sur la pelouse du FC Bâle pour valider son billet pour les huitièmes. A leur portée.
Mais en Suisse, les hommes d’Alex Ferguson se sont pris les pieds dans les trous du gruyère (2-1), face aux coéquipiers de l’ex Rennais, Alex Frei, auteur du deuxième but helvète.
Pas de jaloux à Manchester, puisque les Citizens de Samir Nasri sont, eux aussi, évincés de la Ligue des champions. Ils ont bien dominé le Bayern Munich (2-0), le leader du groupe, mais Naples est parvenu à conserver sa deuxième place, en l’emportant à Villareal (0-2).
Les deux ogres de Manchester, troisièmes de leurs poules, poursuivront leur route en Europa League. De quoi redonner un certain lustre à une compétition en manque de têtes d’affiche.