Football. Ligue des champions : L’OM dans le grand huit
Bientôt deux décennies que Marseille attendait cela : un quart de finale de Ligue des champions. Bien que battu par l’Inter (2-1), l’OM s’est qualifié grâce à un but de dernière minute de Brandao. Ce mercredi soir, le Real Madrid, avec Benzema, tentera d’imiter les Phocéens. (Photo AFP)
Didier Deschamps et l’OM, la belle histoire continue. Bien que distancé en Ligue 1, Marseille vient de réaliser une performance qui va marquer sa saison. En éliminant l’Inter Milan dans une fin de match folle, l’OM retrouve pour la première fois depuis 1993, année de son sacre européen, les quarts de finale de la Ligue des champions. Le capitaine de l’OM se nommait alors Didier Deschamps.
Depuis, Marseille a évolué, ne peut plus être considéré comme un grand d’Europe, mais se retrouver dans le grand huit continental ne peut que réchauffer les cœurs phocéens, et générer l’espoir de pousser un peu plus loin la belle aventure.
Loin d ‘être souverain, l’OM aurait toutefois pu passer à la trappe. Dès le premier quart d’heure, Mandanda sortait deux arrêts héroïques pour empêcher l’Inter de remettre les compteurs à zéro.
Plutôt que la perspective d’une élimination inéluctable, ce début de match renforçait cependant l’impression qu’il ne pouvait rien arriver aux Marseillais, après un match aller remporté avec une réussite insolente dans les arrêts de jeu. Plus fluide offensivement qu’au Vélodrome, l’OM ne parvenait toutefois pas à inscrire ce but qui lui aurait évité de mettre à l’épreuve sa résistance cardiaque.
Brandao en sauveur
A l’image d’un Sneijder hors-sujet, l’Inter bafouillait son football mais restait dans la course. Finalement, à l’issue d’un cafouillage, les nerazzurri parvenaient à tromper Mandanda à l’aube du dernier quart d’heure. Revigorés par cette ouverture du score, les locaux paraissaient alors toucher au but, mais l’OM refusait de renoncer à son rêve.
Loin de se contenter de subir, les Olympiens se montraient entreprenants, et sur un long dégagement de Mandanda, Brandao gagnait son duel avec Lucio, avant de tromper Julio César. On jouait la 92e minute, et l’OM obtenait sa qualification.
L’Inter allait bien bénéficier d’un pénalty et le transformer, qui provoquera l’expulsion de Mandanda -seul fausse note de la soirée- mais l’arbitre sifflait la fin du match sans attendre.
« On a vécu quelques moments difficiles ces dernières semaines, a analysé Didier Deschamps au terme de la rencontre, mais vous avez vu le bruit qu’ils ont fait (les supporters) ? On peut aussi parler de chance, mais le foot c’est ça. »
Plutôt verni, l’OM a toutefois affiché une tenace détermination qui permet de compenser bien des carences. Quand Marseille avait dominé le Milan AC en 1993, et bien que son effectif soit alors parmi les mieux dotés d’Europe, le club français n’avait pas, non plus, été donné favori. Didier Deschamps le sait mieux que personne.
Benzema de retour
Ce mercredi soir, les huitièmes de finale de Ligue des champions vivront leur dernière soirée. Tenu en échec par le CSKA Moscou à l’aller (1-1), le Real Madrid tentera de valider son billet pour les quarts de finale. Blessé à Moscou, Karim Benzema retrouvera une place de titulaire à l’occasion de la réception du club russe.
L’autre rencontre du soir relèvera du défi pour Chelsea, qui doit remonter deux buts à Naples (3-1, à l’aller). Mission vraiment impossible pour les Anglais ?
Thomas Goubin