Football. Ligue des champions : L’OM, Benzema et Mesbah en quête du dernier carré
Mardi soir, les quarts de finale de la Ligue des champions débutent. Le Real Madrid affronte l’invité surprise, l’APOEL Nicosie. Mercredi, l’OM et le Milan AC, respectivement opposés au Bayern et au Milan AC, vont tenter de créer la sensation. (Photo AFP)
Si Karim Benzema avait quitté Lyon pour s’engager avec le Real Madrid en 2009, c’est notamment pour remporter la Ligue des champions. Et chaque année rend cette perspective plus tangible. Pour sa première saison en merengue, l’avant-centre avait connu une immense déconvenue en étant éliminé dès les huitièmes de finale par… l’OL.
L’an dernier, le club aux neuf Ligue des champions avait progressé jusqu’au dernier carré, avant de se faire éjecter par le Barça. Cette fois, les merengue, au collectif mieux huilé, et aux individualités plus performantes, à l’image de Benzema, sont assurés de ne pas rencontrer leur cauchemar blaugrana avant la finale.
Ils semblent même déjà certains d’obtenir une place en demi-finale, car malgré sa remarquable campagne, l’APOEL Nicosie, leur adversaire, semble condamné à constater le fossé qui le sépare du Real Madrid. Que les hommes de Mourinho n’assurent pas leur qualification dès ce mardi soir à Chypre relèverait déjà de la sensation.
L’OM et le grisant souvenir de Dortmund
A l’inverse du Real, l’OM ne peut déjà se projeter vers le dernier carré. Sa tâche présente s’annonce trop ardue pour cela. Car comment croire qu’une équipe qui reste sur huit matches sans victoire en Ligue 1 pourrait renverser le puissant Bayern de Ribéry et Robben ?
Pour noircir un peu plus le tableau, deux pièces majeures de l’édifice de Didier Deschamps ne pourront pas participer au match aller au Vélodrome : Steve Mandanda, suspendu, et Loïc Rémy, dont la blessure à la cuisse semble trop profonde pour qu’il soit aligné.
Pour pallier l’absence de Mandanda, sa doublure, Gennaro Bracigliano, était attendue pour prendre son relais, mais sa prestation approximative la semaine dernière, en Coupe de France, aurait conduit Deschamps à opter pour le Brésilien, Elinton Andrade, qui n’a pas disputé un match officiel depuis janvier 2011 !
Malgré les vents contraires qui soufflent sur la Canebière, les Phocéens peuvent toutefois se remémorer, pour entretenir l’espoir d’une qualification, qu’ils avaient battu par deux fois Dortmund en phase de poules. Dortmund qui plane en tête de la Bundesliga devant … le Bayern.
Entraîneur éphémère de l’OM et dirigeant du Bayern, Franz Beckenbauer a, lui, également évoqué le pouvoir d’influence du public du Vélodrome. « Cette équipe est capable de tout, a averti le Kaiser. Le public là-bas est fanatique. L’adversaire sera constamment sifflé. »Qualifié pour les huitièmes de finale au terme d’un match interdit aux cardiaques, puis plutôt heureux face à l’Inter Milan, la bonne étoile va-t-elle continuer d’accompagner les Marseillais ?
Mesbah titulaire face au Barça ?
A l’instar de l’OM, le Milan AC se trouve au pied d’une montagne. Un massif catalan, à l’allure infranchissable : le FC Barcelone. Considérer les rossoneri comme de simples outsiders peut paraître paradoxal, car, à part le Real, aucun club en Europe ne réunit autant de C1 dans sa salle des trophées (sept au total).
Mais, en 2012, quand l’on affronte le Barça, aucun palmarès, aucune statistique ou considération historique, ne suffit à croire à la possibilité d’une qualification. Reste que le passé du Milan AC l’oblige à regarder les Catalans droits dans les yeux, quitte à les baisser au coup de sifflet final.
Les deux équipes s’étaient déjà affrontées en phase de poule, et le bilan lombard parle d’une légère infériorité. Le Milan avait arraché un match nul heureux au Camp Nou (2-2), avant de s’incliner à domicile (2-3). Djamel Mesbah bataillait alors avec Lecce, pour tenter d’aider le club des Pouilles à se maintenir. L’Algérien ne se doutait sans doute pas un seul instant qu’il pourrait disputer, quelques mois plus tard, un quart de finale de Ligue des champions face à la meilleure équipe du monde. Que Mesbah soit titulaire ou non, l’affiche la plus relevée des quarts de finale promet un beau spectacle.
Thomas Goubin