Football. Ligue des Champions d’Afrique : L’Espérance défend son titre, le MAS ambitieux
Les seizièmes de finale aller qui débuteront vendredi constituent le véritable coup d’envoi de la Ligue des champions d’Afrique 2012. L’Espérance Tunis s’avance en favori, le MAS Fès en grand outsider. Quant aux clubs algériens, leur réveil est attendu. (Photo AFP)
L’Espérance Tunis remet son titre en jeu. Sacrés en novembre face au WAC Casablanca, les Sang et Or repartent en campagne. L’équipe a peu changé, même si la mise à l’écart d’Oussama Darragi, pourrait s’avérer dommageable à moyen terme. En Ligue 1, l’Espérance, deuxième du classement, avance à nouveau à un rythme de champion, et ses retrouvailles avec la Ligue des champions adviennent à point nommé.
En seizième de finale, les Sang et Or rencontreront les Gambiens du Brikama United Football Club. Une équipe amateur qui s’étrennera dans l’épreuve. En clair, l’Espérance peut déjà se projeter vers le prochain tour, d’autant qu’une menace de suspension pèse sur les équipes gambiennes, le gouvernement s’étant immiscé dans les affaires de la Fédération, ce que ne tolère pas la FIFA.
L’autre représentant tunisien, l’Etoile du Sahel, se déplacera, samedi, sur le terrain de l’Armée Patriotique Rwandaise. Le représentant de Sousse part favori, mais il est permis d’avoir des doutes sur la capacité du club à voir plus loin que les huitièmes de finale.
Quatrième de Ligue 1, l’Etoile, qui a notamment perdu Abdennour, est déjà distancée de onze points par le leader, le CA Bizerte. Reste qu’en Afrique, le football de club tunisien est actuellement le mieux évalué du continent, devant l’Egypte.
Le MAS Fès, la grosse cote
Où va s’arrêter le MAS Fès ? Deuxième de Botola l’an dernier, vainqueur de la Coupe du Trône, de la Coupe de la Confédération, et tout récemment, de la Super Coupe d’Afrique aux dépens de l’Espérance Tunis, le rugissement des Tigres a désormais de quoi apeurer tout le continent.
Le MAS, dont la capacité à se sublimer lors des matches couperets n’est plus à prouver, peut être considéré comme le gros outsider d’une compétition qu’il n’a jamais remportée. Les hommes de Rachid Taoussi débuteront leur campagne en Guinée, face au Horoya Athlétique Club.
Habitué de la compétition, à l’inverse du MAS, le Raja Casablanca a une revanche à prendre. En 2011, les Aigles Verts s’étaient fait voler dans les plumes lors de la phase de poule qu’ils avaient terminée en bons derniers.
Avant de se projeter plus loin, les Rajaouis devront se défaire du Berekum Chelsea, jeune club fondé en 2000, et sacré champion du Ghana la saison dernière. Une équipe méconnue mais que les hommes de Bertrand Marchand ne doivent pas prendre à la légère.
L’Algérie, enfin au rendez-vous ?
Les clubs algériens vont-ils enfin retrouver un rôle d’acteur majeur sur le continent ? Depuis la victoire de la JSK Kabylie en 1990, aucun club vert et blanc n’est parvenu en finale de l’épreuve.
Deux éléments peuvent toutefois incliner à l’optimisme. Premièrement, la professionnalisation du championnat qui a permis de remettre un peu d’ordre dans l’élite locale. Deuxièmement, le point d’interrogation qui pèse sur la forme des clubs égyptiens.
Principaux protagonistes de la Ligue des champions avec leurs homologues tunisiens, les Zamalek et autres Al Ahly devraient, cette année, être handicapés par l’annulation de leur championnat, après le drame de Port Saïd. Ces difficultés endurées par les représentants égyptiens pourraient laisser davantage de place aux Algériens. Pour cela, il faudra déjà passer le cap des seizièmes de finale.
Premier champion de l’ère professionnel, l’ASO Chlef, rencontrera les Congolais de l’AS Vita. Le champion d’Algérie en titre constitue la principale chance pour le pays de briller au niveau continental. Car l’autre représentant de Ligue 1, la JSM Bejaia, passée par le tour de qualification, ne parvient pas à retrouver la dynamique de la saison dernière.
Sixième de Ligue 1, le club kabyle accueillera vendredi (16h) un adversaire à la renommée confidentielle mais talentueux, l’AFAD Djékanou, une équipe formée de jeunes talents ivoiriens. Vigilance donc, pour que l’Algérie ne vive pas une nouvelle déconvenue en Ligue des champions.
Thomas Goubin