Football – Le Portugal qualifié, la France sans imagination

 Football – Le Portugal qualifié, la France sans imagination

Emmenés par un grand Cristiano Ronaldo

En signant une victoire spectaculaire sur la Bosnie (6-2), le Portugal est le grand dernier qualifié pour l’Euro. En amical, la France a ennuyé, et l’Allemagne impressionné.

On connait désormais les seize qualifiés pour l’Euro 2012. Mardi soir, la Croatie, l’Irlande, la Tchéquie et le Portugal, ont validé les quatre derniers billets restant. Emmenés par un grand Cristiano Ronaldo, le Portugal a marqué les esprits en écrasant la Bosnie (6-2).

Les Lusitaniens se sont pourtant longtemps trouvés à la merci d’un but de la sélection de Safet Susic. Malgré une ouverture du score prématurée de Ronaldo (7e) sur une merveille de coup-franc, et un deuxième but inscrit par le Madrilène à la 53e, le Portugal voyait la Bosnie revenir à 3-2 à la 65e minute.

Après le match nul (0-0) de l’aller, la Selecçao disposait d’une marge de manœuvre étroite, mais appuyait alors sur l’accélérateur pour dynamiter la Bosnie en fin de match.

Qualifié de dernière minute, le Portugal, par la qualité de ses individualités, fait pourtant bien figure de prétendant au titre.

Alors que Cristiano Ronaldo et consorts jouaient leur vie mardi soir, les gros d’Europe étaient engagés dans des amicaux qui ont indiqué des tendances quant à la forme de chacun.

Opposée à l’Uruguay, récent vainqueur de la Copa America, l’Italie n’a jamais réussi à revenir au score après un but encaissé dès la quatrième minute.

Mais en termes d’animation collective, la Squaddra, à défaut d’être réaliste, sa force traditionnelle, semble disposer d’un schéma directeur.

Pour l’Allemagne, c’est tout bon. Ozil et consorts ont impressionné en écrasant leur voisin hollandais (3-0). Avec l’Espagne, la Mannschaft s’annonce comme le grand favori de l’Euro. La Roja ne parvient cependant pas à renouer avec des résultats positifs ces derniers temps.

Battu vendredi en Angleterre (1-0), la Roja a accroché in extremis un match nul sur le terrain du Costa-Rica (2-2). Les buts ibériques ont été inscrits par Andrès Iniesta et David Villa.

Faut-il cependant tirer des conclusions hâtives après deux matches balbutiés par les champions du Monde et d’Europe en titre ? Cela paraît prématuré.

On peut, en revanche, constater que la France ne progresse pas d’un iota dans sa quête d’un style et d’une équipe-type. Mardi soir, les Bleus ont fait bailler le Stade de France face à la Belgique (0-0). Alignés d’entrée, Marvin Martin et Loïc Rémy, auteurs d’entrées en jeu remarquées face aux Etats-Unis, ont déçu.

Face à des Diables Rouges agressifs au pressing, les Bleus ne sont pas parvenus à enflammer la rencontre, et doivent même à des parades de Lloris le fait de conclure 2011 sans avoir concédé la moindre défaite. Adil Rami a disputé l’intégralité de la rencontre. Karim Benzema a été remplacé à la 72e minute par Jérémy Ménez.

Prochain rendez-vous pour l’équipe de France : le 29 février, face à l’Allemagne. On en saura alors davantage sur le réel potentiel des Bleus à trois mois de l’Euro.

Thomas Goubin