Football – L’OM s’effondre, le Barça et Valence font le spectacle
Soirée catastrophe vécue par l’OM au Vélodrome, mercredi, face à l’Olympiakos (0-1). Pour profiter d’un football réjouissant, mieux valait regarder l’opposition Milan-Barça (2-3), ou le carton du Valence de Feghouli face à Genk (7-0).
L’OM ne pouvait pas faire pire. Indigente dans le jeu, fébrile sur ses arrières, maladroite aux avant-postes, l’équipe de Didier Deschamps a compromis sa qualification pour les huitièmes de finale face à l’Olympiakos.
Une qualification qui leur tendait pourtant les bras, Arsenal ayant dominé le Borussia Dortmund (2-1) grâce à un doublé de l’imparable Robin Van Persie. Au bénéfice de ce résultat complice, il suffisait à l’OM d’un petit point pour revoir un printemps en Ligue des champions. Mais après avoir sauvegardé sa cage inviolée en multipliant les parades élastiques, Steve Mandanda a fini par céder à la 82e minute.
Certes, une main de Kevin Mirallas aurait dû être sanctionnée d’un pénalty, mais l’OM ne peut se cacher derrière une erreur arbitrale. La victoire des coéquipiers de Rafik Djebbour est amplement méritée. Le président phocéen, Vincent Labrune, s’en est d’ailleurs vivement pris à ses joueurs, dans une déclaration laconique : « C’est une faute professionnelle ! », s’est-il indigné.
Dans quinze jours, Marseille se déplacera à Dortmund. En cas de défaite en Allemagne, un petit point glané par l’Olympiakos, qui recevra un Arsenal déjà qualifié, pourrait suffire aux Grecs pour chiper la deuxième place des Français.
Rien n’est toutefois perdu pour l’OM qui maîtrise toujours sa destinée. Mais le club phocéen devra retrouver au moins un semblant de fond de jeu pour croire encore aux huitièmes.
Les clubs espagnols font le show
Loin de la médiocrité du Vélodrome, le Milan AC et le Barça ont offert 90 minutes de football chatoyant dans le match au sommet du groupe H. Des buts, des occasions en cascade, et surtout deux équipes préoccupées par la possession de balle plutôt que par la destruction des qualités adverses.
Assez logiquement, le Barça l’a emporté (3-2), notamment grâce à un Xavi décisif (un but inscrit, et un pénalty généreux obtenu par le cerveau catalan).
Pour ses retrouvailles avec ses anciens coéquipiers, le revanchard Ibrahimovic a inscrit le premier but rossonero, avant que Kevin-Prince Boateng signe un chef d’oeuvre (54e) pour égaliser à 2-2. Avec cette victoire, le champion d’Europe en titre coule dans le béton sa première place.
Pour voir du spectacle, il fallait aussi se tourner vers Valence, qui a dynamité le RC Genk (7-0). Les coéquipiers de Fehgouli, à nouveau titulaire, signent ainsi la plus large victoire d’un club espagnol en Ligue des Champions.
Un résultat spectaculaire mais aussi particulièrement intéressant pour les Valenciens qui se relancent dans la course à la qualification.
Les hommes d’Unai Emery se retrouvent désormais au niveau de Chelsea, qui a chuté sur la pelouse du Bayer Leverkusen (2-1). Dans quinze jours, ils se déplaceront à Stamford Bridge pour tenter d’arracher leur qualification.
Tout résultat nul, à l’exception d’un score vierge, les qualifiera. Feghouli, Rami, et consorts peuvent y croire.
Thomas Goubin