Football. CAN : La Côte d’Ivoire rejoint la Zambie

 Football. CAN : La Côte d’Ivoire rejoint la Zambie

Les Eléphants ont obtenu l’essentiel : une qualification pour la finale


Il fallait jouer en orange pour atteindre la finale de la CAN 2012. Mercredi, Zambie et Côte d’Ivoire ont respectivement défait le Ghana et le Mali, sur le même score (1-0). Les Chipolopolos, grâce à une réussite insolente, les Eléphants, en toute logique.




 


Etait-ce le jour des outsiders ? Après la victoire de la Zambie, la première moitié du scénario de Côte d’Ivoire-Mali, rappelait fortement celui qui venait de se dérouler à Bata. Les Eléphants dominaient outrageusement leur adversaire, se créaient des occasions franches, mais le ballon se refusait à passer la ligne de but malienne.


Au terme du premier quart d’heure, la Côte d’Ivoire avait déjà frappé deux fois sur les poteaux, par l’intermédiaire de Drogba et Yaya Touré. Comme lors de Zambie-Ghana, le dominé ne pouvait revendiquer qu’une opportunité substantielle, quand Yatabaré voyait sa frappe repoussée par le dos d’un partenaire à la vingtième minute.


Mais à l’inverse de la première demi-finale, la Côte d’Ivoire allait finir par voir sa supériorité se concrétiser au tableau d’affichage. Dans les ultimes secondes de la première période, Gervinho partait de sa moitié de terrain, et alors qu’il semblait parti pour déborder, repiquait vers l’axe avant d’ajuster le gardien d’un plat du pied parfait.


Trop faible individuellement, le Mali, malgré une agressivité de tous les instants, ne parviendra jamais à véritablement faire peser la menace d’une égalisation. Le Barcelonais, Seydou Keita, ne pouvait combler les carences de ses coéquipiers face à un adversaire d’un tel calibre.


Moins entreprenante, la Côte d’Ivoire, qui n’a toujours pas encaissé un but depuis le coup d’envoi de la CAN, se concentrait en seconde période sur la protection de son bien. Les occasions se faisaient plus rares, mais les Eléphants obtenaient l’essentiel : une qualification pour la finale, dont ils seront les grands favoris, face à la surprenante Zambie.


 


Deux occasions, un but


Clairement supérieur aux Chipolopolos d’Hervé Renard, le Ghana s’est vu refermer les portes de la finale par une Zambie ultra-réaliste. Les Blackstars ont traîné comme un boulet le pénalty manqué par Gyan Asamoah dès la huitième minute.


Pas vacciné contre l’exercice, malgré un échec en Coupe du Monde 2010 qui coûta une demi-finale aux siens, l’ex avant-centre du Stade Rennais, n’a cette fois, pas trouvé la transversale, comme face à l’Uruguay, mais la main ferme de Mweene, venu repousser sa tentative au ras de son poteau gauche. L’arbitre avait désigné le point de pénalty, quand Nkausue, emporté par une pelouse arrosée par une pluie abondante, avait légèrement accroché la jambe de Kwadwo Asamoah.


Dès l’entame de la rencontre, les Blackstars s’étaient montrés souverains dans les duels, combinaient de manière alerte, tout en faisant peser le danger sur coups de pied arrêtés. Lors de chaque période, le Ghana s’est créé une bonne poignée d’occasions nettes.


Plus d’une fois, le ballon semblait destiné à secouer les filets zambiens, mais ni Boye, ni Gyan, ne trouvaient le cadre sur des têtes à bout portant. Particulièrement remuants, voire intenables, les frères Ayew échouaient, eux aussi, à tromper la vigilance de Mweene.


Au total, les Zambiens se sont créé deux occasions franches. La première, à la demi-heure de jeu. Le milieu des Chipolopolos, Kalaba, montrait alors pourquoi Hervé Renard le considère parmi les quinze meilleurs joueurs africains, et pourquoi ses coéquipiers le surnomment « maître ». Après avoir esquivé avec virtuosité plusieurs défenseurs ghanéens, Kalaba servait idéalement Katongo dans la surface, mais l’avant-centre ne cadrait pas sa frappe.


La deuxième sérieuse opportunité zambienne, adviendra à la 78e minute. Elle sera la bonne. Entré en jeu en début de seconde période, Mayuka, servi, dos au but, plaçait depuis l’entrée de la surface, une frappe enveloppée qui venait caresser le poteau avant de faire frémir les filets. Coup de poignard pour un Ghana qui ne reviendra pas.


Quart de finaliste en 2010, la Zambie confirme sa montée en puissance. Mais en finale, face à la Côte d’Ivoire, la tâche s’annonce encore plus ardue.


Thomas Goubin