Football. Amicaux : Tunisie, Maroc et Algérie en piste

 Football. Amicaux : Tunisie, Maroc et Algérie en piste

Après une CAN pathétique


Les matches amicaux que joueront mercredi, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, ne seront pas dénués d’enjeu. Pour les Fennecs et les Aigles, il s’agira de confirmer une tendance positive. Pour le Maroc, d’entamer un redressement.




 


Depuis son arrivée à la tête des Fennecs en juin dernier, Vahid Halilhodzic n’a pas encore connu la défaite. Le sélectionneur bosniaque reste même sur deux victoires en amical face à la Centrafrique et à la Tunisie.


Face à la Gambie, 115e nation mondiale, l’Algérie ne risque pas grand chose. Mais le résultat ne sera, de toute manière, pas l’essentiel pour les Vert et Blanc. Plutôt qu’une victoire à Banjul, Vahid Halilhodzic veut surtout avancer le chantier de l’identité de jeu qu’il souhaite donner aux Fennecs. « Cela fait deux mois que je travaille pour trouver la bonne formule, a-t-il déclaré. J’ai deux variantes de jeu dans ma tête et mon équipe type est déjà prête. »


Dans ce onze de départ, il ne serait pas étonnant de voir figurer Djamel Mesbah, remis de la fièvre qui l’avait empêché de prendre part à la rencontre du Milan AC face à la Juventus. On pourrait aussi y retrouver Liassine Cadamuro, le prometteur défenseur de la Real Sociedad, comme l’attaquant, Mohamed Chalali, appelés pour la première fois avec les A.


Vahid souhaite élargir le champ de ses possibilités. Il voudrait aussi que l’Algérie s’habitue à lever les bras à l’extérieur. Depuis cinq ans, les Fennecs n’ont remporté qu’une rencontre hors de leurs frontières.


 


Gerets sous pression


A Marrakech, le Maroc devra vaincre. Après une CAN pathétique, les Lions se doivent de reconquérir leur public, à l’occasion de la réception du Burkina Faso. Eric Gerets voit sans doute bien plus loin que ce match amical, mais les circonstances devraient le conduire à privilégier le résultat.


Alors que son maintien à la tête du Maroc a provoqué des débats publics, une victoire lui permettrait de travailler dans une atmosphère plus sereine. Le Lion de Rekhem a reçu une mauvaise nouvelle lundi, puisqu’il devra faire sans Belhanda, le Marocain en forme.


« Ce match servira de test pour jauger le niveau de certains joueurs », a déclaré Gerets. De manière inopportune, l’un des petits nouveaux, Abdelaziz Barrada, milieu de Getafe, est justement incertain.


Quant à Nabil Dirar, après ses propos insultants envers la sélection, il a préféré rejeter l’appel de Gerets, arguant préférer rester auprès de sa femme enceinte et vouloir se concentrer sur le match qu’il jouera vendredi avec Monaco. Des joueurs appelés pour la première fois par Gerets, seul Issam Al Adoua, sociétaire du Vitoria Guimares, se trouve dans des dispositions idéales.


 


Le Pérou, un sacré client pour les Aigles


Des sélections maghrébines, la Tunisie sera la seule à affronter un adversaire qui lui est supérieur au classement FIFA. Demi-finaliste de la dernière Copa America, le Pérou, 33e, devance de vingt places la Tunisie. Autant dire que les Aigles auront fort à faire mercredi à Tunis (19h).


Repris en main par l’entraîneur uruguayen, Sergio Markarian, les Incas officient dans un style similaire à celui de leur hôte, discipliné et volontaire. Comme de coutume, Markarian a déjà annoncé son onze. Avec un secteur offensif composé de Juan Manuel Vargas de la Fiorentina, Claudio Pizarro, auteur de quinze buts avec le Werder Brême, et José Paolo Guerrero, responsable de six réalisations avec Hambourg en Bundesliga, les défenseurs tunisiens devraient avoir du pain sur la planche.


Pour ce match, Sami Trabelsi a décidé de se passer des services de cinq joueurs ayant disputé la CAN : Dhaouadi, Chermiti, Korbi, Darragi, Boussaidi. Il avait aussi mis au repos Abdennour, mais l’incertitude pesant sur la participation de Jemal et Mikari, l’a conduit à rappeler le Toulousain.


Thomas Goubin