Football. Agenda du week-end : Le clasico en vedette américaine
Le clasico entre le Real et le Barça va cannibaliser le week-end sportif. Les Madrilènes s’avancent en favoris, mais les Blaugrana ne viendront pas à Santiago Bernabeu pour se soumettre. La finale de la CAN junior animera aussi la fin de semaine, comme le choc de Botola, entre le WAC et les FAR.
Real – Barça (samedi, 22h)
La saison dernière, l’arrivée de José Mourinho, aimant médiatique et machine à produire de la polémique, avait donné, si cela était encore possible, un écho supplémentaire au clasico, le match de championnat le plus vu de la planète.
Le Special One avait débarqué dans la Maison Blanche, une Ligue des champions toute fraîche dans les bagages (gagnée avec l’Inter… à Bernabeu), et devait redonner sa grandeur à une institution qui ramait au moment où son grand ennemi barcelonais raflait tout.
Le Real de Mourinho allait-il rivaliser avec le Barça de Guardiola ? Les Catalans avaient apporté une cinglante réponse, en giflant les merengue d’une manita (5-0). C’était il y a tout juste un an, le 29 novembre 2010.
L’onde de choc de la démonstration barcelonaise fait aujourd’hui oublier que le Real Madrid avait abordé, l’an dernier, le premier clasico de la saison en leader. C’est à nouveau le cas. Mais, cette fois, le rapport de force entre les deux géants de la Liga semble bien avoir évolué.
Les merengue ne disposent pas d’une petite longueur d’avance sur le Barça, mais déjà de trois, alors que les Blaugranas ont disputé un match de plus. En cas de victoire de Benzema et consorts, ce clasico pourrait donc s’avérer décisif dans la lutte pour le titre. Car en emportant le match de moins qu’ils comptent sur leur adversaire, les Madrilènes pourraient se retrouver, en théorie, neuf longueurs devant le Barça.
Un écart conséquent et loin d’être improbable car le Real reste sur quinze succès consécutifs toutes compétitions confondues ! Si ses hommes dominent le Barça samedi, Mourinho égalerait avec seize victoires de rang, le record détenu par … Guardiola.
Au-delà des chiffres, le Real impressionne les observateurs depuis le début de saison. Pas un hasard : la deuxième année de Mourinho dans un club est toujours la meilleure, celle où son groupe s’imprègne totalement de sa philosophie, et se transforme en machine à broyer l’adversaire.
Impossible toutefois de prévoir l’issue du match, car les merengue vont rencontrer une équipe hors-norme, qui a remporté depuis trois ans la quasi-totalité des compétitions dans laquelle elle s’est engagée. Une équipe qui compte sur le talent tout aussi hors-norme de Lionel Messi.
L’Argentin a déjà inscrit 17 buts en Liga. Il pointe en tête du classement des buteurs en compagnie de… Cristiano Ronaldo. Rarement à l’aise lors des clasicos, le Portugais va-t-il cette fois prendre le dessus sur son rival argentin ? Cela confirmerait que les choses ont bien changé pour le Real. Pour le Barça aussi …
Finale CAN moins de 23 ans : Maroc – Gabon (samedi, 19h30)
Le Maroc a déjà assuré l’essentiel lors de cette CAN en validant son billet pour les Jeux Olympiques. Mais devant son public, à Marrakech, les Lionceaux tiendront à se faire sacrer roi d’Afrique face au Gabon.
Grande surprise du tournoi, les Panthéreaux chercheront, eux, à rassurer un peu plus leurs concitoyens, plutôt inquiets quant à la prestation de leur sélection A à un mois de la CAN sénior, co-organisée par leur pays.
Pour cette finale, le Maroc souffrira d’une grande absence, celle d’Abdelaziz Barrada. Auteur d’un doublé en demi-finale face à l’Egypte, le milieu de terrain de Getafe a été contraint de regagner l’Espagne. Le club ibérique avait accepté de libérer son joueur à condition qu’il lui soit retourné une fois la qualification olympique acquise.
WAC – FAR (dimanche, 19h)
Voilà un choc qui s’annonce crispé. Incapable de remporter la moindre rencontre depuis un mois et demi, le WAC, quatrième de Botola, accueille l’AS FAR, treizième du classement, dans le même nombre de points que la lanterne rouge.
Le club des Forces armées vient tout de même de donner une lueur d’espoir à ses supporters, en signant une victoire à l’extérieur lors de la dernière journée, chez la Jeunesse Sportive Massira (0-1). Pour le WAC, la victoire est obligatoire, sous peine de plonger dans la crise.
Thomas Goubin