Education : la Tunisie régresse au classement de l’OCDE
Le classement PISA 2015 sur « la qualité, l’efficacité et l’équité des systèmes scolaires », réalisé par l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), dévoilé récemment place la Tunisie en bas du tableau, avec une régression d’une place par rapport au précédent classement publié trois ans auparavant en décembre 2013. Selon une autre étude, le Tunisien consacre en moyenne seulement 50 heures par un pour la lecture.
La Tunisie occupe désormais en effet la 65ème place, ex aequo avec le Liban, sur un total de 70 pays, dans cette évaluation menée sur un échantillon de 540 000 élèves âgés de 15 ans, et scolarisés au sein des 72 pays et économies de l’OCDE.
Les élèves ont été soumis à des épreuves de sciences, de compréhension de l’écrit, de mathématiques et de résolution collaborative de problèmes. L’enquête 2016 a principalement porté sur les sciences, alors que la précédente avait privilégié les mathématiques.
La Tunisie obtient des scores largement en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE que ce soit en sciences, en mathématiques ou en compréhension, mais reste néanmoins largement au-dessus en matière d'égalité des sexes et d'égalité sociale.
La première place du classement revient à la République de Singapour, suivie du Japon et de l’Estonie, étonnant troisième. Globalement, les pays de l’OCDE les plus performants sont le Japon, l’Estonie, la Finlande et le Canada.
Seule note positive à relever, au niveau des performances des établissements d’enseignement, le recours au redoublement a diminué d’au moins 10 points de pourcentage en 2015 en Tunisie, ainsi qu’au Costa Rica, en France, en Indonésie, en Lettonie, à Macao (Chine), à Malte et au Mexique.
Au niveau arabe, les meilleurs résultats sont obtenus par les Emirats Arabes Unis (46ème), le Qatar (56ème) et la Jordanie (61ème), alors que l’Algérie est elle aussi en queue de peloton, à la 69ème place.
Selon une étude effectuée par l’institut de sondage Emrhod Consulting, 79% des Tunisiens ne possèdent pas de livres chez eux et seulement 12% ont lu un livre entier durant l’année précédente, à l'exception du Coran.
S.S
