Economie. S&P maintient le BBB- pour le Maroc

 Economie. S&P maintient le BBB- pour le Maroc

Si la note ne s’est pas améliorée

Mercredi dernier, l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P) a maintenu la note du Maroc. Connue pour être l’une des trois références de notation internationale, l’agence S&P offre ainsi au Royaume une carte salutaire pour séduire l’investissement étranger.

Si la note ne s’est pas améliorée, son maintien renseigne sur la stabilité de l’environnement social, économique et politique du Maroc, surtout après le bon déroulement des élections législatives et la notable satisfaction de l’opinion publique.

La victoire du Parti de la justice et du développement (PJD) n’a en aucun cas interféré avec la note du Royaume. A ce titre, l’agence de notation financière explique que son rating ne prend pas en considération la composition du nouveau gouvernement.

Elle précise cependant que, de par son rôle, elle suivra de près les mesures entreprises par le nouvel exécutif pour maintenir le cap et pour renforcer la stabilité macroéconomique et la consolidation budgétaire du pays. Rappelons-nous que la note du crédit souverain au long terme a été arrachée, non sans effort, par le précédent gouvernement.

Que de bonnes notes pour le Maroc

La note du Maroc du crédit souverain court terme en devises demeure également inchangée : «A-3», avec une perspective stable. C’est dire que l’agence américaine garde un jugement favorable sur les perspectives de la dette à long terme en devises du pays.

D’autres agences mondialement connues comme Moody’s jugent que le Maroc a entrepris des réformes structurelles suffisamment significatives et profondes pour garantir un climat propice à l’investissement en son sein. L’agence Fitch Rating, quant à elle, a considéré que le Maroc mériterait la note Investment Grade qui lui permet de rassurer et d’intéresser les IDE.

Si les différentes notations somme toute positives et très encourageantes attestent de l’amélioration progressive de l’économie marocaine et de la sécurisation infaillible du système financier faiblement impacté par les risques internationaux, l’intelligence exigerait plus de vigilance quant à ces acquis qu’il faudrait préserver à tout prix.

La crise économique nous apprend une grande leçon d’humilité. S’endormir sur ses lauriers ferait perdre au Maroc une vitesse d’évolution qu’il faudrait non seulement maintenir mais carrément accélérer.

Le PJD prône la bonne gouvernance, l’amélioration de l’environnement des affaires et la réforme de l’administration et de la réglementation pour assainir le milieu politico-économique. Mais son programme est très ambitieux : Il table sur la réalisation d’un taux de croissance de 7% et une maîtrise du déficit budgétaire à hauteur de 3% du PIB. Le déficit s’est creusé à 4,5% en 2010 et se situera autour de 5% cette année. C’est dire l’importance de l’enjeu.

Fedwa Misk