Economie. La Fondation Création d’Entreprise du GBP appelle les MRE à investir au Maroc
La Fondation Création d’Entreprise de la Banque Populaire vient de fêter ses 20 ans. A cette occasion, un point de presse est organisé afin de relater l’histoire de la Fondation, dresser le bilan et déclarer les perspectives. Des projets d’autant plus intéressants qu’ils mettent le Marocain du Monde au centre des intérêts de la FCE.
La fondation est née en 1991. Elle était alors une association à but non lucratif, dédié à la réalisation d’études de faisabilité pour les projets.
Dès 2001, elle est reconnue d’utilité publique via son rôle en tant qu’accompagnateur de projets, de promoteur de l’entrepreneuriat au Maroc. La FCE a commencé à étudier des projets et à les orienter vers les banques, la Banque Populaire tout particulièrement.
Le secrétaire général de la Fondation, M. Abdelhak Marsli, se remémore avec émotion les jeunes étudiants porteurs d’idées qu’il a rencontrés et qui sont «un gisement important d’idées qui peut porter le Maroc ». Il se rappelle avoir reçu des projets aussi beaux que surréalistes pendant son exercice au sein de la FCE. D’autres idées ont fini par voir le jour.
De 2005 à 2011, la Fondation Création d’Entreprises a reçu quelque 15 571 porteurs d’idées, les a accompagnés de 43 043 actions différentes (information, coaching, étude de faisabilité, conseil juridique et managérial, accompagnement…).
Un soutien nécessaire pour mener des actions justes et rapides, en évitant les déperditions d’énergie et de temps, car « on ne peut plus improviser en affaires », explique M. Marsli.
Les MDM au centre de l’intérêt de la fondation
L’action de la FCE auprès des Marocains du monde se fait grâce à la grande présence du Groupe Banque Populaire à l’étranger. Des antennes spécialisées sont ouvertes à travers le monde, renforcées par des manifestations organisées afin d’informer le résidant marocain à l’étranger de l’existence d’une telle formation.
« Nous n’épargnons aucun effort pour informer les entrepreneurs marocains effectifs ou potentiels de notre présence. Le déclic concernant le retour au pays peut survenir à n’importe quel moment et à ce moment-là, il sert de savoir qu’il existe un organisme dédié à l’accompagnement du projet d’investissement », explique Hassan Charraf, Manager de développement, qui passe son temps à sillonner le globe pour dénicher de potentiels investisseurs.
« Les Marocains d’Allemagne s’intéressent plutôt à l’industrie, les Marocains d’Italie ou d’Espagne détiennent un savoir faire en agriculture, en mécanique ou encore en charpenterie », explique Hassan Charraf, qui a fini par dresser le profil du Marocain entrepreneur de l’étranger.
« Nous recevons un maximum de profils entre 20 et 45 ans, avec de l’expérience professionnelle cumulée à l’étranger, qui recourent à 53% à l’autofinancement de leur projets», renchérit Abdelhak Marsli, avant d’ajouter qu’il s’agit là d’un « énorme potentiel pour le Maroc ».
Qu’il soit donc universitaire avec un long parcours académique, un jeune étudiant porteur d’idées remarquables ou un entrepreneur chevronné, le Marocain du monde a toujours besoin d’un temps d’adaptation plus ou moins long au climat d’affaires au Maroc.
« On croit à tort que les Marocains d’ailleurs sont nécessairement au parfum du climat d’entreprise ici au Maroc. Et bien, ils ne sont pas plus informés que les étrangers », affirme le Secrétaire général de la Fondation Créations d’Entreprises.
« Le recours à la Fondation peut s’avérer très utile pour ces potentiels entrepreneurs, leur permettant à la fois d’optimiser leur temps et leurs efforts, mais également d’avoir confiance à travers une documentation complète sur les aspects juridique et pratique du processus de création d’entreprise », affirme Hassan Charraf.
« Souvent, les Marocains de l’étranger ignorent même qu’il existe des filières spécialisées dans des domaines de pointe au Maroc. J’en ai vu certains écarquiller les yeux en entendant parler de nanotechnologie au Maroc », rit le Manager de Développement.
Dans les perspectives de la FCE GBP, une cible de 1 800 marocains du monde est visée. Une convention avec le ministère des Marocains de l’étranger permettra d’exploiter les plateformes de compétence du ministère afin de mieux approcher le potentiel entrepreneur.
« Nos domaines de compétence couvrent tous les projets, quelle qu’en soit la nature ou le budget. De quelques milliers à quelques centaines de millions de dirhams ». Et d’ajouter pour clore : « on ne naît pas entrepreneur mais on le devient ».
Fedwa Misk