Dominique Baudis, défenseur des droits
Dominique Baudis, actuel président de l’Institut du monde arabe et député européen UMP occupera bientôt le nouveau poste de défenseur des droits, ainsi en a décidé Nicolas Sarkozy.
A 64 ans, il deviendra le premier des défenseur des droits, ce qui comprendra les attributions de défenseur des enfants, et de la Haute autorité de lutte contre les discrimination et pour l’égalité (Halde) et la Commission nationale de déontologie te de la sécurité (CNDS). En effet, ce poste de «super porte-parole» est une création de la réforme constitutionnelle de 2008.
Pressenti un certain temps, Jack Lang, qui avait contribué à l’adoption de cette réforme en votant favorablement, n’a finalement pas retenu l’attention de l’Élysée. Son «il n’y a pas mort d’homme» concernant l’affaire DSK l’aurait définitivement éliminé. Pour le député socialiste, le choix de la personne de Dominique Baudis est une erreur : «Il ne fallait pas faire un choix politique». Il fallait «une personnalité indépendante dotée d’une envergure juridique incontestable». C’est «un détournement de la fonction telle qu’elle avait été imaginée». Au moment de sa création, cette nouvelle structure avait déjà subi des critiques quant à son indépendance.
Une carrière de journaliste et d’homme politique
Fils de Pierre Baudis, ancien maire UDF de Toulouse, c’est tout naturellement que Dominique se dirige vers une carrière politique. A 18 ans, il participe à la campagne présidentielle de Jean Lecanuet en tant que président des Jeunes démocrates. En 1971, il entame une carrière journalistique en devenant correspondant au Liban pour la radio et télé. Il entre ensuite à TF1 et y présentera le journal de 20h à la fin des années 70. Passé sur FR3, la chaîne lui demande en 82 d’assurer les relations avec le sénat. L’année suivante, il succède à son père et devient maire de Toulouse. Il le restera jusqu’en 2001.
En 84, il siège au parlement européen, puis est élu député plusieurs reprises à l’assemblée nationale en 86, 88 93 et 97. En mai 2000, on lui offre la présidence du comité de rédaction du Figaro, poste qu’il quittera une année plus tard lorsque Jacques Chirac alors président de la république le nomme président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). L’augmentation de son indemnité de fonction annuelle à 55 307 euros avait scandalisé et avait été perçue comme du favoritisme de la part de la majorité de l’époque. En 2007, il est nommé président de l’Institut du monde arabe (IMA). Là encore, des rapports de l’inspection des finances et de la cour des comptes l’avaient épinglé pour augmentation conséquente de son salaire mensuel, des frais de transport, missions et réceptions. Par ailleurs depuis 2009, il occupe la fonction de député européen et représente l’UMP.
Gypsy Allard