Déficit public : le Fmi invite la France à poursuivre ses efforts
Selon le rapport annuel du Fonds monétaire international (FMI) sur l’économie française rendu public ce mercredi 27 juillet, des efforts d pour réduire le déficit public
devront être consentis dans les mois qui viennent. «Des progrès sont réalisés dans la consolidation budgétaire mais des efforts supplémentaires peuvent être nécessaires pour atteindre les objectifs pour 2012-13», lit-on dans le rapport.
Croissance à la baisse
En effet, le document prévoit une réduction de la croissance du PIB hexagonal compte tenu de la crise actuelle dans la zone euro. Optimiste, le gouvernement français mise sur une croissance de 2 % cette année, et de 2,25 % en 2012, ce qui lui permettrait de transformer les 7,1 % de déficit du PIB en 2010 à 3 % en 2013. Plus pessimiste, le FMI, lui, l’estime à 2,1 % en 2011 et à 1,9% en 2012.
Reforme des retraites
Pour respecter les efforts de redressement budgétaire déjà mis en place par le gouvernement français, le FMI, présidée par Christine Lagarde depuis le 28 juin, insiste que ceux-ci ne faiblissent pas. «La France ne peut prendre le risque de rater ses objectifs budgétaires à moyen terme, étant donné le besoin de renforcer la mise en œuvre du Pacte de stabilité (déficit du PIB à 3%) et de conserver les coûts d’emprunts à un niveau peu élevé en confortant sa note AAA (la meilleure)», explique le rapport. Le FMI propose de reculer l’âge d’accès à la retraite de 60 à 62 ans. Dans le secteur de la santé «des gains de productivité continus sont nécessaires pour éviter une hausse non-soutenable des dépenses de santé et de soins de longue durée».
Réduction de la dette publique
Le FMI estime à 88 % du PIB la dette publique française, tandis que la France prévoit une tendance à la baisse avec 86,4 % d’ici 2013. D’où la nécessité selon l’institution pour l’Etat de trouver un moyen de renflouer ses caisses. Le gouvernement envisage dans ce but de réduire le nombre de niches fiscales ainsi qu’une hausse des taux réduits de TVA en vigueur.
Adoption de la règle d’or
Pour le FMI, l’adoption de la règle d’or (équilibre des recettes et dépenses) «aiderait à donner un signal sans équivoque de l’engagement des autorités à respecter la trajectoire d’ajustement». Présentée à l’assemblée nationale et au sénat, elle doit être votée au parlement pour entrer en vigueur. Or une partie du PS ne souhaite pas participer à ce vote jugeant le gouvernement responsable de l’augmentation du déficit actuel.
Renforcer les fonds propres des banques
«Les principales banques françaises ont augmenté leur capital depuis la crise mais les niveaux de capital doivent être encore plus augmentés» de même qu’elles doivent réduire leur financement à court terme, comme on peut le lire dans le rapport. «Les financements à court terme dépendent lourdement des actifs en dollar américain provenant des fonds monétaires américains». Toutefois, le FMI a relevé que la rentabilité des banques est meilleure aujourd’hui qu’avant la crise financière.
Gypsy Allard