Algérie. Une mission de l’UE à Alger fin janvier

 Algérie. Une mission de l’UE à Alger fin janvier

La mission de précurseurs élaborera un rapport préalable à la signature d’un mémorandum d’entente consignant les conditions dans lesquelles évolueront les observateurs

L’Union européenne (UE) semble préparer sérieusement la venue des observateurs qui doivent superviser le déroulement des prochaines élections législatives prévues début mai. D’où l’arrivée imminente d’une mission de précurseurs à Alger.

 

Le chef de la délégation de l’UE en Algérie, Laura Baeza, a annoncé hier jeudi lors d’une conférence à Alger, qu’une mission de précurseurs de l’UE sera dans la capitale algérienne fin janvier, rapporte l’agence officielle APS.

« Suite à la demande officielle introduite par le gouvernement algérien auprès de l’UE pour l’envoi d’observateurs européens lors des élections législatives, une mission de l’UE sera à Alger à la fin janvier pour entamer des discussions avec l’administration algérienne sur les conditions dans lesquelles les observateurs doivent travailler », a-t-elle affirmé.

Selon Mme Baeza, cette mission de précurseurs élaborera un rapport préalable à la signature d’un mémorandum d’entente consignant les conditions dans lesquelles évolueront les observateurs.

La venue de cette délégation européenne a été annoncée début janvier par le ministre algérien des Affaires Etrangères Mourad Medelci : « Nous avons donné un préavis de quatre mois à l’UE et nous devons avoir son accord de principe. C’est à partir de là que nous allons, probablement au courant de ce mois ou au plus tard au début du mois prochain, commencer le processus qui va nous conduire à la signature d’un mémorandum d’entente préalable à l’observation », avait-il alors déclaré.

 

Un scrutin test pour les autorités algériennes

C’est lors de l’ouverture de l’année judiciaire début décembre que le président Bouteflika a donné son quitus pour la présence d’observateurs étrangers en Algérie durant les prochaines élections législatives.

Ce scrutin a valeur de test pour les dirigeants algériens qui aimeraient bien convaincre l’opinion publique internationale et surtout les grandes puissances, de leur réelle volonté d’engager l’Algérie sur la voie de la démocratie empruntée par leurs voisins tunisiens et marocains.

Les avis des partis d’opposition sont partagés sur cette question. N’ayant cessé depuis des années d’exiger une présence massive d’observateurs étrangers aux élections pour prévenir la fraude électorale, le RCD s’est montré sceptique quant à l’efficacité du rôle d’une surveillance internationale mise en place sur le tard.

En effet, pour le parti de Saïd Sadi, ce processus devrait être engagé six mois avant la tenue des élections afin de permettre aux missions étrangères d’éplucher le fichier électoral alimenté, accuse-t-il, par plus de 2 millions de voix fictives. Aussi, sa participation aux prochaines législatives demeure des plus hypothétiques.

Le parti des travailleurs (PT) est, quant à lui, contre toute présence d’observateurs étrangers. « Ils ne sont pas capables de garantir des élections transparentes », a soutenu Louisa Hanoune hier jeudi, lors d’une émission à la radio algérienne.

Yacine Ouchikh