Algérie. Une délégation de l’UE à Alger
Comme annoncé par le chef de la délégation de l’UE en Algérie, Laura Baeza, le 19 janvier dernier, une délégation de l’UE est arrivée hier mardi à Alger dans le cadre d’une mission d’évaluation des conditions de déploiement d’observateurs européens durant les prochaines législatives prévues pour la mi-mai.
Le porte-parole du ministre algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, a confié à l’agence officielle APS que la délégation européenne, composée de fonctionnaires et d’experts, aura, durant son séjour à Alger, des entrevues avec des représentants de plusieurs ministères et institutions, mais aussi de partis et de la société civile.
Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a déclaré hier, à l’issue de sa rencontre avec le vice-ministre parlementaire au ministère des Affaires étrangères japonais M. Ryuji Yamane, que cette délégation européenne procédera le long de sa visite à « un échange d’informations avec différents secteurs afin de s’organiser pour participer activement aux élections en tant qu’observateurs ».
En plus de rencontrer les responsables de différents ministères, la délégation est, précise M. Medelci, « libre de contacter d’autres parties si elle le juge opportun ». Lui, en tout cas, compte la recevoir dans une semaine.
Le RCD sceptique
Une délégation du RCD conduite par son président Saïd Sadi s’est rendue, les 23 et 24 janvier à Bruxelles, auprès du parlement et de la commission de l’Union Européenne pour discuter de la préparation des prochaines élections législatives.
« L’état du fichier électoral avec ses différentes mises à jour, l’accès à son contrôle et son assainissement ont constitué une des préoccupations de la délégation du rassemblement », a expliqué le RCD dans un communiqué.
Sceptique quant à la volonté du gouvernement d’organiser des élections honnêtes et transparentes, le RCD semble bien parti pour ne pas y prendre part.
Des chiffres en hausse
Il faut noter que le jour même de l’arrivée de cette mission européenne, le ministère de l’intérieur a publié un communiqué pour donner des explications sur l’augmentation du nombre de sièges à l’Assemblée nationale. « La détermination et la répartition des sièges sont liées, exclusivement, à la densité démographique », explique le département d’Ould Kablia.
D’après le Recensement général de la population et de l’habitat de 2008, la population algérienne est de 34 080 030 habitants contre 29 912 853 (recensement de 1998), soit une différence de quatre millions.
Pour le ministère de l’Intérieur, cette augmentation du nombre d’habitants « se traduira par l’accroissement logique du nombre de sièges à l’APN, actuellement de 389 ».
Le nombre d’électeurs inscrit est lui aussi en hausse : de 20 585 683 lors des élections présidentielles de 2009, il est passé, au 31 décembre 2011, à 21 186 354.
Yacine Ouchikh