Algérie. Un réseau d’avocats dénonce la condamnation du blogueur Tarek Mameri

 Algérie. Un réseau d’avocats dénonce la condamnation du blogueur Tarek Mameri

Capture de la vidéo postée par le jeune Tarek Mameri sur Youtube.


La peine de trois ans requise mercredi 13 juin par le procureur du tribunal de Sid Mhamed (Alger) à l’encontre du jeune blogueur Tarek Mameri a suscité l’indignation du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’Homme (RADDH).




 


« Le RADDH exprime sa profonde indignation quant à ces comportements contre les militants des droits de l’Homme et ceux qui réclament leurs droits fondamentaux. Tout comme il exprime son indignation face à cette fermeture politique et médiatique », dénonce le RADDH dans un communiqué rendu public mercredi.


Le RADDH s’est élevé vigoureusement contre l’« instrumentalisation de l’institution judiciaire » par les pouvoirs publics dans le but d’« exercer des pressions sur les militants des droits de l’homme et sur les libertés publiques, et ce, afin de les empêcher d’activer et de réclamer leurs droits légitimes ».


 


Condamné pour une vidéo postée sur Youtube


« Malgré la vacuité du dossier de toute base juridique prouvant les faits dont est accusé Tarek, en l’absence de preuves matérielles irréfragables et en l’absence de toute correspondance des accusations dont il est l’objet avec les textes juridiques y afférents, le parquet a requis trois ans de prison ferme et 50 000 DA d’amende avec confiscation de son téléphone portable et de l’unité centrale de son ordinateur », s’est offusqué le RADDH qui a délégué quatre avocats pour défendre le jeune blogueur lors de son procès.


Quatre chefs d’inculpation ont été retenus contre lui : destruction de documents administratifs, incitation à attroupement, outrage à corps constitué et destruction des biens d’autrui. Le crime du jeune Tarek Mameri ? Avoir posté sur Youtube une vidéo où il appelait au boycott des législatives du 10 mai dernier. Début mai, il a été arrêté avant d’être mis en détention.


L’affaire est mise en délibéré et le verdict sera prononcé le 27 juin 2012.


Yacine Ouchikh