Algérie-UE: le démantèlement tarifaire bute sur les produits agricoles

Le 4ème round des négociations euro-algériennes prend fin ce soir après trois jours de travaux. A l’ordre du jour, le démantèlement tarifaire. Les négociations ont été ardues à cause de la révision du volet épineux des produits  agricoles. Selon une source proche de Bruxelles, la tâche s’avère ardue étant donné la longueur de la liste des produits agricoles.

Mustapha Benbada, le ministre algérien du Commerce, a confirmé lundi 30 mai : « Les négociations sur le démantèlement tarifaire dans le cadre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne butent sur la liste des produits agricoles. »

À ce jour, seulement près de 252 produits agricoles, bruts ou transformés, ou de pêche, bénéficient de concessions tarifaires spécifiques entre l’Algérie et l’UE. Et Environ 1740 produits concernés par le démantèlement tarifaire ont été ajoutés sur demande de la partie algérienne.

« Nous avons réglé les problèmes liés aux listes des produits industriels, mais nous avons encore des petits problèmes avec les contingents des produits agricoles », a précisé le ministre algérien du Commerce en marge du forum de partenariat algéro-français qui se tenait au même moment à Alger.

Les deux parties vont-elles réussir à finaliser cet accord? «C´est quelque chose d´énorme. On ne peut pas revoir toute la liste en trois jours», confie une source de Bruxelles.
Cela n’empêche pas l´ambassadeur de la Commission européenne à Alger de se montrer optimiste et de déclarer en substance : «Notre équipe a beaucoup travaillé ces derniers temps sur ce dossier», a-t-elle affirmé.

Le calendrier du démantèlement en vigueur depuis 2005 a été revu suite à la demande des algériens après un bras de fer opéré avec l´Union Européenne. Cet accord prévoyait une suppression progressive des taxes entre l’Algérie et l’UE pour installer une zone de libre échange en 2017. La mise en place de la zone a été par conséquent reportée à 2020.

Des cadres de l’Union européenne étaient venus lundi en renfort en Algérie pour discuter avec leurs homologues du ministère des Affaires étrangères algérien et « aplanir les  divergences » avant la tenue du conseil d’association prévu le 21 juin.

Ainsi, il s’agit de la quatrième et dernière étape des négociations entre l’Algérie et l’Union européenne relevant de l’agenda du démantèlement tarifaire. Les volontés de part et d’autre sont donc perceptibles pour arriver à un accord définitif, rapprocher les vues et parvenir enfin à baliser « un terrain d’entente».


Il faudra relever que cet accord d’association avec l’organisation européenne a été classiquement contesté par certains des patrons algériens lesquels estiment qu’il favorise les produits européens au détriment des produits locaux. Et c’est toujours comme ça : els accrods de libre échange réveillent les réflexes protectionnistes