Algérie. 15 pays participent au Tour d’Algérie du Cyclisme
C’est le grand retour du tour d’Algérie. Après l’essai très réussi de l’année dernière, les responsables du cyclisme algérien ont décidé de relever le défi d’organiser, pour la deuxième année consécutive, cette épreuve sportive et surtout de la pérenniser.
Sous le slogan « Changement de braquet », le Tour d’Algérie 2012 se déroulera du 10 au 14 mars prochain et verra la participation de 15 pays : 9 européens, 4 maghrébins (Algérie, Libye, Maroc et Tunisie) et deux africains (Erythrée et le Burkina Faso).
Le nombre d’équipes qui seront en lice ont dépassé la vingtaine. Avec le 50ème anniversaire de l’indépendance du pays, la France a dépêché 3 équipes. Deux pays, l’Allemagne et le Danemark, ont envoyé des équipes professionnelles. L’Algérie, pour sa part, mettra 4 équipes dans la course.
Long de 1 500 km, le tracé touchera 12 wilayas et quelque 200 communes de l’ouest du pays. Il comprend 5 étapes : Alger-Ain Defla, Chlef-Mostaganem, Oran-Sidi Bel Abbes, Oran- Santa Cruz et Oran-Front de mer. Le 16 mars sera organisé dans la capitale, le Circuit d’Alger sur 105 km. En tout et pour tout, ce sont quelque 500 personnes qui seront de cette belle « aventure humaine ».
« Le Tour d’Alger du Cyclisme (TAC) est en train de grandir. Notre stratégie et notre objectif sont d’élever davantage le niveau », a soutenu M. Rachid Fezouine, président de la fédération algérienne du cyclisme lors d’une conférence animée hier lundi au Palais de la Culture à Alger.
Comparée à celle de 2011, l’édition de cette année connait un engouement certain. Pour preuve, le nombre des pays européens participants est passé de 2 à 9. Et les organisateurs ont apporté beaucoup d’amélioration côté organisation et logistique.
C’est dire que la grande famille du cyclisme algérien veut coûte que coûte que cette deuxième édition du TAC soit une réussite éclatante pouvant être bénéfique aussi bien pour la discipline que pour l’image du pays.
Une « œuvre gigantesque » ressuscitée
« Notre discipline joue un rôle fédérateur de plusieurs domaines comme la politique, l’économie, la culture, le tourisme,… », a relevé M. Fezouine avant d’ajouter : « Avec ce tour, je ne vois pas une meilleure promotion pour notre pays. C’est aussi une belle occasion pour nos partenaires de se mettre en évidence ».
Et parce que ce tour gagne petit à petit sa petite place au soleil, plusieurs sponsors (Office national du tourisme, ANEP, Sonatrach, Nedjma, Lalla Khedidja, Sovac, Télévision et radio algériennes, TV5 monde, El Watan, Le Courrier de l’Atlas,…) ont tenu à accompagner la Fédération dans la réalisation ce beau challenge.
Le coût financier de cette épreuve sportive ? 70 millions de dinars, dont 15 millions sont débloqués par le ministère de tutelle. « Dans quelques années, nous seront totalement indépendants », promet M. Fezouine non sans remercier les pouvoirs publics pour leur soutien et le président de la République pour son parrainage des deux éditions du Tour.
Dans un mot de présentation, le ministre de la jeunesse et des sports Hachemi Djiair a écrit : « Le tour d’Algérie de cyclisme dont l’existence remonte à 1949 est une œuvre gigantesque. Les coureurs cyclistes qui y participent se voient offrir une multiplicité de reliefs er de paysages tout aussi beaux les uns que les autres ».
Lancé en 1949, le tour d’Algérie a connu son apogée dans les années 70 quand il attirait des coureurs de renom et drainait les grandes foules. Puis dans les années 90, il a été suspendu avant d’être relancé début des années 2000 pour, au bout de deux éditions (2001 et 2003), être à nouveau arrêté.
Ce n’est qu’avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de la Fédération drivée par M. Fezouine à la tête de la Fédération du cyclisme que cette épreuve a été ressuscitée. Pour toujours ? C’est le vœu de toute la famille du cyclisme algérien.
Yacine Ouchikh