Algérie. L’otage de Maâtkas, à Tizi Ouzou, libéré

 Algérie. L’otage de Maâtkas, à Tizi Ouzou, libéré

Depuis l’apparition du phénomène du kidnapping en Kabylie en 2006


La mobilisation populaire a payé. Kidnappé le 25 avril dernier à Souk EL Thinine dans la wilaya de Tizi Ouzou par un groupe armé, Omar Rabahallah, entrepreneur dans les travaux publics, a été libéré hier mercredi non loin de Maâtkas, à 120 km à l’est d’Alger. (Photo AFP)




 


Lundi 30 avril, la ville de Maathkas a été paralysée par une grève générale décrétée par les 15 villages de cette région de Kabylie pour exiger la libération sans conditions de l’entrepreneur. Pour mettre davantage de pression sur les ravisseurs, la population de Maâtkas avait prévu d’organiser une autre grève pour aujourd’hui jeudi.


L’information de la libération de l’otage a été rapportée par l’essentiel de la presse électronique. Même l’agence officielle APS, qui n’avait pas l’habitude de relayer ce genre d’information, a fait part de la bonne nouvelle dans le souci de calmer les esprits à la veille des élections législatives prévues pour le 10 mai. 


Citant une source sécuritaire, l’APS a en effet écrit dans une dépêche : « La famille de la victime a été contactée dans la soirée par les ravisseurs pour l’informer que l’otage sera libéré près du village d’Ighil Oumenchar (commune de Boghni). Omar Rabehallah a été ainsi récupéré par un de ses frères à un endroit indiqué par les ravisseurs ». Aucune indication n’a été donnée sur le paiement ou non de la rançon exigée par les ravisseurs.


En mars dernier, un entrepreneur de Mekla a subi le même sort. Il a été enlevé par des hommes armés qui ont exigé une rançon de 200 000 euros contre sa libération. Au bout de quelques jours,  il a été récupéré « sain et sauf » par des membres de sa famille. 


Depuis l’apparition du phénomène du kidnapping en Kabylie en 2006, pas moins de 67 personnes, des entrepreneurs pour la plupart, ont fait l’objet d’enlèvement, suivi de demande de rançons.


Yacine Ouchikh