Alain Juppé aujourd’hui à Alger
Le chef en titre du Quai d’Orsay, homme d’Etat reconnu par ses pairs, répond à l’invitation de son homologue algérien, Mourad Medelci, pour ce qui a été défini hier par le porte-parole du Quai d’Orsay comme « importante visite qui vient consacrer, au niveau politique, l’approfondissement de nos relations bilatérales, perceptible depuis un an, et devrait permettre de progresser sur des dossiers régionaux aussi stratégiques que le Maghreb, la sécurité au Sahel ou le Proche-Orient », a indiqué Bernard Valéro, lors d’un point de presse.
Une première depuis quelques années, puisqu’il s’agit de la première visite d’un ministre des Affaires étrangères français depuis 2008. Le chef de la diplomatie française entamera sa visite, par un dîner de travail avec Mr Medelci, et rencontrera, « le Premier ministre Ahmed Ouyahia ». Toujours selon le porte-parole : demain, M. Juppé doit se rendre à Oran où des entretiens avec les autorités de la ville sont prévus avant de rencontrer des étudiants au Centre culturel français. Le porte-parole des AE français n’a pas manqué de rappeler qu’Oran « développait un accord important » de coopération avec la ville française de Bordeaux qui couvrait les domaines de la formation professionnelle, de la santé ainsi que de la sauvegarde du patrimoine.
M. Juppé aura à traiter avec les responsables algériens plusieurs dossiers où figure en tête de liste le conflit en Libye, ainsi que le dossier toujours en suspens de l’Union pour la Méditerranée (UPM), une « vraie priorité diplomatique pour la France ». La question de la circulation des personnes entre les deux pays sera traitée elle aussi.
Une nouvelle éclaircie entre les deux pays, après la désignation par le président Nicolas Sarkozy de l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en 2010, en tant que « Monsieur Algérie ». Lequel le 30 mai dernier était accompagné de quelque quatre cents PME venues pour prospecter les opportunités du marché algérien. De ces rencontres s’ébauchent des projets économiques en train de mûrir espère-t-on des deux côtés.
M. G.