Mohamed Merah, ce nouveau né signalé au procureur

 Mohamed Merah, ce nouveau né signalé au procureur

Illustration © DIDIER PALLAGES / AFP

Début novembre à Nice, des parents ont déclaré leur petit « Mohamed, Nizar Merah » en mairie. Le fief du député LR Christian Estrosi a immédiatement effectué un signalement et saisi le procureur.


« Le choix de la famille de prénommer ainsi son petit garçon est susceptible d’être contraire à son intérêt, étant donné la référence à l’auteur des actes terroristes survenus à Toulouse et Montauban en 2012 » explique la municipalité dans un communiqué.


« Il est inadmissible de constater de tels agissements » a déclaré le député rappelant que la ville « a été touchée de plein fouet par un attentat cet été et que ses habitants sont encore meurtris ».


Des raisons qui expliquent selon lui et le maire de Nice d’avoir « alerté le procureur afin qu’il prenne les mesures adéquates pour faire modifier cet acte de naissance dont le contenu porte atteinte à notre République ».


Rappelons que depuis la loi n°93-22 du 8 janvier 1993, les parents peuvent choisir librement le prénom de l’enfant. L’officier d’état civil ne dispose plus du pouvoir d’appréciation sur la recevabilité des prénoms.


Evidemment le choix des parents est contestable, surtout pour leur fils qui débute sa vie avec une étiquette macabre scotchée sur le visage, mais la mairie de Nice aurait-elle réagi de la même manière à la naissance d’un petit Françis Heaulme ? On peut en douter.


Jonathan Ardines