Netflix accorde 250 000 dollars à cinq femmes cinéastes arabes dont la marocaine Asmae El Moudir

 Netflix accorde 250 000 dollars à cinq femmes cinéastes arabes dont la marocaine Asmae El Moudir

Parmi les cinéastes finalistes, figure la marocaine Asmae El Moudir, réalisatrice et productrice du film « The Mother of All the Lies »

Le géant du streaming américain, Netflix, soutient cinq femmes cinéastes issues du monde arabe dont la marocaine Asmae El Moudir et la tunisienne Sarra Abidi.

 

Lancé en 2021, le Fonds Netflix pour l’égalité des chances a pour objectif de proposer des opportunités pour des communautés sous-représentées par la plateforme. Objectif, faire entendre leurs voix, également diversifier l’offre.

Le géant du streaming soutient ainsi des organismes relevant des industries de la télévision et du cinéma à travers le monde et notamment dans les pays émergents. Présente dans les cinq continents, la multinationale fait en sorte de s’y implanter davantage en adaptant ses programmes aux goûts des différents publics. Parallèlement et en collaboration avec des structures locales, la plateforme repère des talents en vue de leur offrir une formation voire un emploi. Fin février dernier, l’entreprise annonce avoir collaboré avec plus de 25 organisations à travers le monde au cours de l’année 2021.

Le Fonds Netflix pour l’égalité des chances en région arabe est doté de 250 000 dollars américains alloués à cinq projets finalistes. Présélectionnées parmi une liste de femmes cinéastes au titre de 2021, les bénéficiaires représentent le Maroc, la Tunisie et le Liban. Ces productrices et réalisatrices bénéficieront de programmes de formation spécifiques qui leur permettront de finaliser leurs projets de films dans les catégories fiction et non-fiction. Les lauréates sont donc : la marocaine Asmae El Moudir, la tunisienne Sarra Abidi et Diala Kachmar, Jana Wehbe et Tania Khoury du Liban.

Plus de femmes derrière et devant la caméra

Pour la mise en œuvre de ce programme, la plateforme Netflix s’est associée au Fonds arabe pour les arts et la culture (AFAC). Le Fonds AFAC, basé au Liban, est une initiative indépendante qui finance des individus et des organisations dans les domaines du cinéma, arts de la scène, de la littérature, de la musique et des arts visuels, tout en facilitant les échanges culturels, la recherche et la coopération à travers le monde arabe et dans le monde.

Le monde arabe a une longue histoire de femmes dans le divertissement, analyse pour sa part Nuha El Tayeb, directrice à Netflix des acquisitions de programmes produits au Moyen-Orient et en Turquie. Et d’ajouter, « nous avons eu des succès incroyables et des premières dans la région dont nous sommes tous très fiers. Mais pour donner à plus de gens la chance de voir leur vie se refléter à l’écran, nous avons besoin de plus de femmes derrière et devant la caméra ».

Parmi les cinéastes finalistes, figure donc la marocaine Asmae El Moudir, réalisatrice et productrice du film « The Mother of All the Lies » sélectionné dans la catégorie non-fiction ainsi que la tunisienne Sarra Abidi pour son film « My name is Clara ». Les trois autres projets sont signés par Diala Kachmar (From the Other Shore), Jana Wehbe (The Day Vladimir Died) et Tania Khoury (Manity) du Liban.

>> Lire aussi :Le festival du Cinéma du réel rend hommage à Dalila Ennadre