Nakba : il y a 74 ans, 800 000 Palestiniens chassés de leur terre
Aujourd’hui, partout en Palestine, les gens commémorent la « Nakba ». Il y a 74 ans, le 15 mai 1948, en pleine guerre israélo-arabe et au lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël, 800 000 Palestiniens quittaient leurs maisons, leurs terres, poursuivis par les milices sionistes.
La Nakba, la Catastrophe pour les Palestiniens, c’est aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, situé à l’ouest de Jérusalem. Ses 250 habitants furent massacrés par les forces d’occupation israélienne.
Longtemps, la « Nakba » est niée par les autorités israéliennes et les Israéliens eux-mêmes. Pour Israël, les Palestiniens se sont enfuis parce qu’ils ont répondu à l’appel au départ des pays arabes.
Ce n’est que vers la fin des années 1970 que cette version est remise en cause par de «nouveaux historiens israéliens », comme Benny Morris, Tom Segev ou Avi Shlaïm. Ils ont alors enfin accès aux archives et ne trouvent aucun appel provenant des pays arabes.
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Une résolution pour rien
Le 11 décembre 1948, les Nations unies votent une résolution, la 194, qui affirme « qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers ».
Le 11 mai 1949, le gouvernement israélien endosse cette résolution lors de la conférence de Lausanne. Le lendemain, Israël est admis comme membre des Nations unies. Pourtant, 74 ans après la « Nakba », la résolution n’a jamais été respectée… En 2007, Ehud Olmert, alors Premier ministre, affirmera même qu’Israël n’acceptera jamais le retour des réfugiés palestiniens.
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74 ans après
74 ans après la Nakba, la perspective d’un retour des réfugiés s’éloigne donc de plus en plus, et la situation, aussi bien à Jérusalem que dans les territoires palestiniens occupés, s’aggrave de jour en jour.
Aujourd’hui, la politique de nettoyage ethnique à Jérusalem Est, la destruction de maisons dans la partie orientale de la ville sainte, les expulsions des familles palestiniennes pour les remplacer par des colons s’amplifient. Les agressions des colons sont protégées par l’armée israélienne. Les rassemblements du peuple palestinien pour leur résister sont violemment réprimés.
Gaza est toujours sous blocus israélien. Et la Palestine pleure encore la disparition de la journaliste Shireen Abu Akleh, assassinée d’une balle dans la tête par l’armée israélienne mercredi dernier …