Soirée de musique gnawa le 11 mai à la Philharmonie de Paris
Les musiques arabes sont à l’honneur en mai à la Philharmonie de Paris. Du 11 au 13 mai, la prestigieuse salle de concert parisienne propose un « voyage musical en terres arabes » : de l’envoûtement du gnawa du Maroc, aux mélodies arabo-andalouses en passant par l’incontournable hommage à de grandes voix féminines de la chanson arabe.
La musique gnawa du Maroc trouve ses racines dans l’ancien Empire du Soudan occidental composé notamment par le Sénégal, le Mali, le Niger et la Guinée. Produit de l’arabisation de l’Afrique de l’Ouest, mélange de musique populaire et mélodie spirituelle, le gnawa connaît un regain d’intérêt depuis le début des années 2000. L’émergence de nombreux groupes de jeunes n’hésitant pas à mélanger savamment les influences a permis de diffuser cette musique.
Vendredi 11 mai, deux groupes se succéderont à la Philharmonie. La soirée commencera avec l’art des griots mauritaniens, un art à la fois savant et classique, point de convergence entre l’univers arabo-berbère et l’univers noir de l’Afrique de l’Ouest.
Griotte charismatique à la voix prenante, Coumbane Mint Ely Warakane rendra hommage à la musique des griots maures, anciens nomades arabophones ayant parcouru tout l’Ouest saharien, du Sénégal au sud du Maroc. Une musique savante transmise oralement et accompagnée par l’ardin (harpe) et le tidinit (luth).
La deuxième partie sera consacrée à la musique gnawa. Cofondateur de l’Orchestre National de Barbès, Aziz Sahmaoui montera sur scène en ambassadeur valeureux de la musique gnawa. Il n’a cessé de valoriser la musique traditionnelle maghrébine tout en étant à l’écoute des courants les plus modernes. Et si le chaabi et la musique d’Afrique noire sont aussi des sources d’inspiration pour le musicien marocain, c’est cet art gnawa originaire de l’ancien Empire du Soudan occidental qu’il célébrera à la Philharmonie.
Rached Cherif
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