Jazz à Carthage : une ouverture pleine de panache
Les deux premières soirées de cette treizième édition de Jazz à Carthage ont donné le ton. Un an après la défection du partenaire historique, le festival affiche une santé insolente. Pour le coup d’envoi de cette semaine de jazz, l’américain Jalen N’Gonda a envoûté son public avec sa voix de velours aux accents groovy et sa musique teintée de soul, blues, rock and roll. Jazz, R&B et funk.
Ont suivi sur la scène du Carthage Thalasso de Gammarth le duo mythique Amadou et Mariam. Le couple de Maliens n’est plus à présenter tant leur longue carrière parle pour eux. Vendredi soir, les années n’ont en tout cas pas semblé affecter les deux chanteurs. La joie et l’exubérance des sonorités maliennes mélangées au rock, jazz, blues et pop ont donné à cette première soirée des sonorités pleines de couleurs, de chaleur et de joie de vivre.
Amadou et Mariam sur la scène de Jazz à Carthage 2018 – #Mehdihrz
La deuxième soirée samedi n’a pas failli à sa mission de poursuivre sur la lancée de l’ouverture, avec en prime une deuxième soirée en off. Dans l’ambiance intimiste du Jazz Club de Gammarth, les Américains Bruce James et Bella Black ont emmené leur audience dans le sud des États-Unis, terre de naissance du blues, du jazz et du gospel, pour un voyage musical que les spectateurs ne sont pas prêts d’oublier.
Auparavant, sur la grande scène du festival, c’était l’Europe qui rendait hommage au jazz. Avec le groupe autrichien Marina and the Kats, les festivaliers ont été plongés dans un swing entraînant au son des guitares et du jazz manouche caractéristique des années 30. C’est la voix chaude et un brin rocailleuse de la Française Emily Loiseau qui s’est chargée de mettre un point d’orgue à cette deuxième soirée de Jazz à Carthage, grâce à ses balades folk et ses mélodies qui continuent à résonner dans nos têtes bien après la sortie de la salle de concert.
Rached Cherif
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