MSF : Vacciner tout le monde, dont les plus précaires
Une file de personnes sans-abri et de réfugiés étrangers attendant d’être vaccinés contre le coronavirus (COVID-19) par Médecins Sans Frontières (MSF) – Médecins Sans Frontières, à Paris, le 11 juin 2021. Thomas COEX / AFP
Vacciner tout le monde pour éviter une nouvelle vague de l’épidémie. Médecins sans frontières (MSF) cible notamment les personnes les plus précaires.
Vacciner les plus précaires
Mettre fin à la pandémie partout pour éviter un nouveau rebond. Cela passera par la vaccination de tous. Dès début juin, Médecins sans frontières (MSF) a lancé une campagne de vaccination contre la Covid-19 auprès des personnes en situation de grande précarité.
Fin août, l’ONG se félicitait d’avoir réalisé 9 000 injections mais surtout « 80% des personnes vaccinées par MSF étaient revenues pour obtenir leur deuxième dose de vaccin », obtenant ainsi un schéma vaccinal complet.
Des résultats acquis grâce à un dispositif conséquent, déployé sur plus de 40 sites comme des centres d’hébergement d’urgence ou encore des foyers de travailleurs, mais également une clinique mobile.
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Barrières
C’est un véritable travail de sensibilisation, d’information et d’orientation qu’a dû mener MSF pour passer les différents obstacles qui séparent les publics les plus précarisés de la vaccination et de la santé, plus généralement. « Manque d’accès à l’information, à internet et à un téléphone ou un ordinateur pour prendre rendez-vous, maîtrise de la langue française, éloignement des soins de façon générale », liste l’ONG expliquant pourquoi il est important « d’aller vers » et de susciter l’adhésion à la vaccination.
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Eviter une résurgence
Dans un avis datant du 1er juillet dernier, la Haute Autorité de Santé était exactement sur la même ligne que MSF en appelant à « poursuivre la vaccination de tous pour limiter les conséquences sanitaires d’une résurgence épidémique ».
L’autorité mettait notamment l’accent sur les personnes précaires : « la HAS recommande en conséquence de porter une attention particulière aux personnes en situation de vulnérabilité sur le plan socio-économique (c’est-à-dire les personnes ayant des conditions de vie précaires, résidant en milieux collectifs notamment dans les logements pour travailleurs migrants, prisons, foyers d’accueil…) ».
Peut-être un axe à explorer également pour le gouvernement à l’heure où le ministère de la Santé annonce que 72,5 % de la population a reçu au moins une injection et 66,5 % des Français ont désormais un schéma vaccinal complet.
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